À la session inaugurale de l’Assemblée nationale de la Transition, le 30 octobre dernier, le président de cette chambre du Parlement, Jean François Ndongou, a annoncé l’arrivée, dans les jours à venir, au Gabon, du secrétaire général de l’Union interparlementaire (UIP), Martin Chungong, et du président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), Francis Drouin. Ces délégations seront à Libreville pour s’enquérir de la feuille de route de la Transition et surtout pour trouver le meilleur moyen d’accompagner son déploiement.
Consécutivement au coup de force perpétré par les forces de défense et de sécurité ayant renversé le régime d’Ali Bongo, le Gabon fait face aux sanctions de principe imposées par certaines organisations internationales. Pour mieux apprécier la situation relative à ce coup d’État et évaluer les organes mis en place par les Autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, les premiers responsables de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et de l’Union interparlementaire (UIP) sont annoncés dans le pays.
S’exprimant face aux diplomates lors de l’ouverture de cette session inaugurale de l’Assemblée nationale de la Transition, le président de chambre, Jean François Ndongou a fait savoir le président de l’APF, Francis Drouin, est attendu dans la capitale gabonaise, la semaine prochaine. Il précise même que ce dernier, député de la province de l’Ontario, au Canada, sera accompagné d’une forte délégation.
Au terme de la 147e Assemblée de l’Union Interparlementaire à Luanda, en Angola, du 23 au 27 octobre dernier, cette organisation avait accordé et renouvelé sa confiance au Gabon, en maintenant le parlement gabonais en qualité de membre à part entière avec tous ses droits. C’est dans ce sillage que le Secrétaire général de cette structure, Martin Chungong, est attendu au Gabon dans les semaines à venir. Avec ces deux organisations, les autorités gabonaises devront assurément définir un plan d’accompagnement conduisant vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Face aux diplomates, en effet, Jean François Ndongou s’était voulu rassurant, les félicitant de «l’attitude très responsable» quant à l’appréciation faite d’une part, de la volonté affirmée du président de la Transition de réorganiser les institutions en vue de promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme, et d’autre part de l’ampleur des consultations qu’il mène pour une Transition inclusive. Il avait ainsi ajouté que l’Assemblée nationale de la Transition s’attacherait à considérer les constats et les suggestions éventuelles des diplomates comme autant d’avis susceptibles d’aider le Gabon à bâtir sa nouvelle République.
Source: Gabon Review