Cinq ans après avoir ratifié le protocole de la Convention relative au respect des droits des personnes handicapées initiée par l’Organisation des Nations unies (ONU), le gouvernement gabonais n’a toujours pas transmis son rapport initial prouvant que les personnes vivant avec un handicap jouissent de tous leurs droits.
De celle relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (1980) à l’abolition de la peine de mort (1991) jusqu’à celles sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (2004) ou contre la torture (2010) et les disparition forcées (2011), le Gabon a ratifié 16 des 18 instruments de l’ONU relatifs aux droits de l’Homme.
Et si la plupart de ces instruments sont plus ou moins mis en pratique au niveau national, d’autres, considérés comme faisant partie des plus urgents, ne semblent pas beaucoup retenir l’attention des autorités gabonaises. C’est le cas de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
Entrée en vigueur à l’ONU en 2008, le Gabon y a adhéré en 2014. Mais depuis cinq ans, le pays d’Ali Bongo n’a pas encore jugé de l’utilité de transmettre son rapport initial au Comité des droits des personnes handicapées, l’organe chargé de surveiller l’application de la Convention par les États parties. Il n’est toutefois pas le seul. Récemment, rapporte le site Laprosperite.online, le Forum des défenseurs et des organisations des personnes handicapées en Afrique centrale et dans les Grands Lacs (FOPHAC) a cité parmi les mauvais exemples de la sous-région la République démocratique du Congo et le Congo-Brazzaville.