L’annulation de la hausse des tarifs du transport de marchandises, la vaccination obligatoire et les enjeux du sommet Union africaine-Union européenne sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+, qui revient sur l’annulation de la hausse des tarifs du transport de marchandises, annoncée auparavant par l’Association marocaine du transport et logistique (AMTL), écrit que moins de 24 heures après la déclaration de cette hausse, le Conseil de la Concurrence a signifié le caractère illégal de cette décision, dont la mise en oeuvre aurait été désastreuse pour l’ensemble du tissu économique.
Sur le fond, le rétropédalage de l’AMTL peut s’expliquer par deux raisons: soit son objectif était justement de « tenter un bluff » pour déclencher des négociations avec le gouvernement, soit que cette association avait sous-estimé “l’engrenage” qu’allait enclencher son communiqué, en plus de porter atteinte aux lois de la concurrence, explique le journal.
Quoi qu’il en soit, cette attitude renseigne sur un problème majeur qui mine notre économie : la méconnaissance du droit de la concurrence par une partie du secteur privé, constate-t-il, estimant que les juristes spécialisés dans ce type de législation font cruellement défaut, ce qui renforce l’ignorance des donneurs d’ordres en la matière.
+L’Economiste+, qui aborde la vaccination obligatoire, relève que tant d’énergie est « gaspillée” pour accélérer la 3ème dose du vaccin, qui avance à un rythme lent.
La publication souligne l’importance de la sensibilisation, particulièrement dans un contexte marqué par un net recul du nombre des nouvelles contaminations.
Aujourd’hui, la mobilisation doit se concentrer en toute urgence sur un plan anti-sécheresse vital aux agriculteurs et éleveurs qui n’ont toujours pas de visibilité, sur les prix des carburants qui flambent ainsi que sur le pouvoir d’achat mis KO par la hausse des prix, entre autres, préconise par ailleurs la publication.
+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur le sommet Union européenne-Union africaine, prévu les 17 et 18 février à Bruxelles, estime que cette grande rencontre est présentée, du moins sur papier, comme étant une occasion pour les deux partenaires de repartir sur de nouvelles bases en construisant ensemble une “vision commune pour 2030”.
La croissance, la santé, l’éducation, l’intégration économique mais aussi la paix, la sécurité, la gouvernance ou encore les défis climatique, énergétique sont les grandes thématiques qui devraient faire l’objet des pourparlers, relève le quotidien.
Prétendre ou espérer qu’en l’espace de moins de 10 ans, le continent africain avec tous ses déficits abyssaux pourra sérieusement entamer une courbe ascendante serait faire preuve d’irréalisme, car “non pas que l’Afrique n’en ait pas les moyens ou les capacités mais plus parce que de l’autre côté de la Méditerranée, les actes sur le terrain ne traduisent pas toujours les bonnes intentions”, estime-t-il.
Et la pandémie qui dure depuis deux ans l’a démontré, d’autant plus que les pays du continent africain peinent à acquérir les volumes de doses nécessaires alors que des stocks importants de vaccin “dorment dans des entrepôts de la rive nord”, ajoute le quotidien, plaidant pour un esprit d’entraide et de solidarité.