Sur-souscrit à hauteur de 126 %, l’emprunt obligatoire d’un montant initial de 100 milliards de FCFA émis par l’Etat gabonais sur le marché unifié de la sous-région Cemac du 20 septembre au 2 octobre derniers, qui lui a permis de lever au final un peu plus de 126,3 milliards de francs CFA, a suscité un engouement sans précédent de la part de ses voisins.
C’est le cas en particulier du Cameroun qui a souscrit à l’emprunt gabonais, rémunéré à un taux d’intérêt de 6,25 %, à hauteur de 62,12 %, selon une note de la Cosumaf diffusée il y a quelques jours.
Une part substantielle qui constitue une preuve irréfragable du fait que les investisseurs de la sous-région font confiance l’Etat Gabonais et à ses institutions, réputés pour leur grande stabilité dans un environnement parfois tourmenté.
A noter que les agents placeurs ont représenté 89,16 % du montant total levé. La part des tiers se situe, elle, à 10,84 %. 98,2 % du montant total de l’emprunt a été souscrit par 29 personnes morales, les 1,8 % l’ayant été par 58 personnes physiques.
Pour rappel, lancé sur le marché de la Cemac le 20 septembre dernier, cet emprunt obligataire est destiné au financement de projets structurants dans plusieurs secteurs : infrastructures, santé, éducation, logement, agriculture, etc .
« Le fait que cet emprunt obligataire ait été sur-souscrit de plus de 25 % par rapport aux attentes initiales démontre la confiance des investisseurs dans l’économie gabonaise », explique le chef économiste d’une grande banque européenne, spécialiste des marchés émergents. « C’est une donnée objective », insiste-t-il.
Pour rappel, cet emprunt d’une maturité de 5 ans est rémunéré à hauteur de 6,25 % net par an. Attijari Securities Central Africa (ASCA) a été le chef de file de cette opération, tandis que le syndicat de placement est composé de la SCB Cameroun, Union gabonaise de banque, Crédit du Congo, Afriland First Bank, UBA Cameroun, BICIG et BGFIBourse.
Source: la libreville