Ce qui est un fléau à condamner avec la plus grande énergie du fait des vies brisées de certains jeunes « prisonniers » de leur passion pour le football, prend chaque jour au Gabon les allures d’un sujet de chantage et d’intimidation à quelques jours de l’élection du prochain président de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT).
Un prétexte finalement fantaisiste de ceux qui s’en servent comme arme électorale. Quel crédit finalement accorder à l’opportunité de la sortie de FIFPRO. Quand on sait que la première phrase de son plaidoyer ignore volontairement la décision gouvernementale qui interdisait la pratique du sport collectif sur le territoire gabonais au point d’engager la responsabilité fédérale. Quelle mauvaise foi !
L’aide COVID était-elle suffisante pour relancer le football au Gabon ?
Il y avait-il un plan d’utilisation standard en provenance de la FIFA ?
Les autres fédérations africaines avaient elles utilisé cette aide pour les dettes des footballeurs ?
Bref, autant des questions qui trouveront difficilement des réponses chez les partisans de la médisance et de la mauvaise foi.
Les sorties orientées voire intéressées de la FIFPRO qui n’attend que les grands moments pour réactualiser ce dossier commence à agacer l’opinion comme si la justice gabonaise était soumise à son agenda ainsi que ceux qui fuient la vérité des urnes le 16 avril pour disqualifier une candidature pourtant « rejetée » par eux du fait d’un bilan jugé « chaotique« . On peut à juste titre se demander comment peut-on craindre quelqu’un qui n’a aucun argument pour rempiler ?
Curieusement, on évoque des arrestations la veille du scrutin du 16 avril. Le Gabon est un pays des verres ceux qui en parlent sont dans les listes pour cette échéance.
Arrêter des gabonais pour des pratiques qui datent de plus de deux décennies suppose, à défaut des preuves formelles des victimes, jeter un regard rétrospectif en interpellant tous les anciens présidents des fédérations et dirigeants des clubs des auteurs de ces basses besognes. Dieu seul sait qu’on est dans le domaine de la vie privée dont l’employeur n’a pas forcément une grosse marge de manœuvre.
Arrêter les gabonais sans jeter un regard inquisiteur sur le témoignage de Stéphane NGUEMA, l’ancien secrétaire général de l’ANFPG qui dit détenir les preuves de la théorie du complot, c’est faire injure à notre justice qui n’a pas des ordres à recevoir d’une association fut-elle internationale. On le sait, une pétition des footballeurs étaient en gestation pour le « Tout sauf MOUNGUENGUI » initiée par les mêmes acteurs en direction de la FIFA. La justice gabonaise a tout le temps d’interroger les différents acteurs pour la manifestation de la vérité.
Stéphane NGUEMA a démissionné avant cette fièvre électorale, il n’est dans aucune liste des prétendants au fauteuil de président de la fédération.
Ses déclarations sont d’une gravité inqualifiable et l’opinion attend toujours le jeu de contradiction évoqué par le président de l’association des footballeurs.
Si cette méthode moyenâgeuse fait plaisir aux compétiteurs pour la plupart des » produits » de Pierre Alain Mounguéngui (PAM), dans ce cas, le milieu du football est devenu trop inhumain.
Il faut sans doute percer l’abcès sans aucun préjugé. Car, aucun technicien du football jusqu’à la publication de cette enquête n’a eu le courage de démissionner pour dénoncer ou condamner ce phénomène. Le reste n’est que chantage et manipulation de l’opinion. On est d’accord que personne n’a dit que le phénomène était une vue de l’esprit. Mais, il ne suffit pas d’être cité dans un article de presse pour être coupable.
Si cette affaire n’est pas réglée en toute lucidité et neutralité, elle va forcément laisser les traces quelque soit le président qui sera élu le 16 avril. Si la justice dispose de tous les éléments, il est temps de condamner les coupables pour ramener la sérénité dans un milieu où les jeunes ont perdu la confiance des formateurs.
Pablo Moussodji Ngoma