Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), une institution de défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, a ouvert lundi à Abidjan, un atelier pour former les partis politiques ivoiriens sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et la culture électorale sans violence.Cette session de formation qui intervient à moins de deux mois de l’élection présidentielle ivoirienne, réunira pour cinq jours, une cinquantaine de participants issus des partis politiques ivoiriens. « Cette session vise à former les acteurs politiques ivoiriens sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et plus spécifiquement à sensibiliser les participants à la culture électorale sans violence» a expliqué dans une cérémonie d’ouverture, Namizata Sangaré, la présidente du CNDH.
Égrenant les objectifs de cette formation, Mme Sangaré a ajouté qu’elle vise également à outiller les auditeurs à la documentation et au monitoring de cas de violation des droits de l’Homme en période électorale, renforcer les capacités des acteurs politiques en matière de communication non violente en période électorale, mobiliser les acteurs à véhiculer des messages de paix et de respect des droits de l’homme en période électorale et présenter les mécanismes et voies de recours en cas de contentieux électoral aux participants.
«Le CNDH voudrait, à travers le thème de cet atelier, mieux disposer les esprits de ces acteurs à un processus électoral apaisé, sans violence ni violation des droits de l’homme», a précisé la présidente du CNDH exhortant les acteurs politiques «à ne pas contribuer à entretenir les sources de conflits liés aux élections».
De son côté, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a estimé que les élections ivoiriennes peuvent se tenir sans violence.
Il a encouragé les acteurs politiques à recourir aux voies légales pendant le processus électoral appelant les uns et les autres à avoir confiance en son institution.
«La violence n’a pas sa place dans le système démocratique», a soutenu M. Coulibaly assurant que «nous à la CEI, nous faisons tout pour apaiser les candidats et les électeurs ».
Cette « session intensive» de formation des acteurs politiques qui s’inscrit dans le cadre des «Universités de droits de homme » instituées par le CNDH, s’achèvera vendredi prochain.