La grève en cours dans les régies financières (impôts, douanes, trésor public et pétrole) fait perdre par mois environ 50 milliards de FCFA, selon l’économiste Willy Ontsia interrogé sur la question par nos confrères de la Radio Gabon.
A en croire l’économiste Willy Ontsia, ces pertes sont dues par le non prélèvement des taxes par ces agents recrutés pour effectuer ce travail.
Il sied de signaler que,le 31 mars dernier, la Fédération des collecteurs des régies financières (FECOREFI) qui regroupe quatre administrations (Douanes, Trésor, Impôts et hydrocarbures) avait décidé, au terme d’une assemblée générale, de durcir la grève remise au goût du jour le 19 mars dernier suite à la sourde oreille du gouvernement qui ne veut pas payer la Prime à la performance budgétaire (PPB) du mois de février dernier.
« L’Assemblée Générale a décidé, unanimement de reconduire le mot d’ordre de grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national », avait hurlé le porte-parole, Sylvain Ombinda.
A l’origine de la nouvelle poussée de fièvre, l’application 6 du décret n°00429/PR/PM du 24 décembre 2020 instituant une Prime à la Performance Budgétaire.
Les syndicalistes accusent le gouvernement de violer l’article 16 de son propre décret qui prévoit que l’évaluation de la performance est effectuée une fois par trimestre. Ils font constater que le décret datant de décembre, la première évaluation de la performance doit intervenir après mars. Or le gouvernement a sorti une évaluation en février faisant valoir des contre-performances, ce qui étonne les syndicalistes.