L’opposition partie prenante au Dialogue politique d’Agondjé, tenu entre mars et mai 2017, vient de transmettre au président de la Commission africaine un mémorandum dénonçant l’interruption unilatérale du processus d’application des actes dudit Dialogue par le pouvoir de Libreville.
Ce mémoire de défense porté à la compétence de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, vise à exiger le paiement de la solde mensuelle des membres du Comité de suivi-évaluation des actes dudit Dialogue sur une période de 36 mois.
Ces opposants demandent également la prise en compte des actes desdites assises pouvant impacter durablement le quotidien du peuple gabonais. Notamment, le paiement automatique des pensions retraites ; la mise à niveau des infrastructures de santé, de l’énergie, de l’éducation, de la route et des logements sociaux par l’adoption des plans triennaux.
« Le mémorandum indique par ailleurs que sur les 256 articles du Protocole d’accord référencé, 56 dispositions triées au volet ont été ordonnancées dans le corpus juridique de l’État. Les reformes approuvées sans consultation aucune du Comité de suivi se limitent aux questions constitutionnelles et électorales », souligne les membres de l’opposition.
La question de l’élargissement des prisonniers politiques par le mécanisme de la grâce présidentielle prévue par lesdits accords et enfin l’indemnisation des victimes de la crise poste électorale de 2016 est également posé.