Le programme s’inscrit dans le cadre de l’action menée par le Fonds international de développement agricole (FIDA) contre l’aggravation de la faim et de la pauvreté dans les pays les plus pauvres.Les entreprises rurales, qui jouent un rôle essentiel dans la transformation des systèmes alimentaires, vont bénéficier d’une aide précieuse grâce à un nouveau programme de financement ambitieux lancé ce 14 juillet 2021.
Le Programme de participation du secteur privé au financement (PPSPF) vise à accroître les investissements privés dont ont besoin les petites et moyennes entreprises (PME), les organisations paysannes ainsi que les intermédiaires financiers qui fournissent des services aux petits exploitants, lesquels sont trop souvent négligés par les investisseurs.
Le Programme offrira plusieurs outils : prêts, instruments de gestion des risques (garanties, par exemple) et prises de participation, rapporte le FIDA dans un communiqué de presse.
« Nous pouvons éliminer la faim et la pauvreté ! Mais, pour y parvenir, nous devons de toute urgence mobiliser auprès du secteur privé davantage d’investissements en faveur des zones rurales, et libérer l’immense potentiel entrepreneurial de millions de PME et de petits producteurs ruraux », a déclaré le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo.
Selon lui, en accédant à des financements, ces acteurs pourront attirer davantage d’investisseurs et de partenaires, développer leur entreprise et créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.
À l’occasion du lancement du PPSPF, il a été annoncé qu’un premier prêt, d’un montant de cinq millions de dollars US, serait octroyé à Babban Gona, une entreprise nigériane à impact social qui aide les petits exploitants à passer d’un modèle de subsistance à un modèle davantage tourné vers le marché et possède dans ce domaine une solide expérience.
Le FIDA indique que face au manque de financement et d’accès aux services financiers, les PME rurales et les petits exploitants ne sont pas en mesure de tirer parti des possibilités offertes par la demande croissante de denrées alimentaires plus diversifiées et plus nutritives partout dans le monde.
Or les PME qui participent à la transformation, au conditionnement, au transport et à la commercialisation des denrées alimentaires sont des partenaires essentiels pour les petits exploitants. Elles leur fournissent en effet des services, des intrants et des débouchés qui leur permettent d’accroître leurs revenus et de créer des emplois.
Avant même la pandémie de Covid-19, les prestataires de services financiers n’apportaient qu’environ 30% des 240 milliards de dollars US nécessaires pour répondre à la demande de financement des ménages ruraux. En outre, dans la seule Afrique subsaharienne, le déficit de prêts en faveur des PME agricoles s’élevait à environ 100 milliards d’USD par an.
« Face à l’aggravation de la faim et de la pauvreté et à la nécessité urgente de rendre les systèmes alimentaires plus durables et plus équitables, il faut sortir des sentiers battus. Nous devons innover et trouver du nouveau, sans plus attendre », a expliqué Gilbert F. Houngbo.