Près de 250.000 personnes devraient bénéficier, en 2022 et 2023, d’ « Awrach », un programme en cours de finalisation pour permettre aux jeunes de profiter d’emplois temporaires. C’est ce que le ministre de l’emploi, Younes Sekkouri, a indiqué, ce jeudi, lors du Conseil de gouvernement.Cité par le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors d’un point de presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement, Sekkouri a fait savoir que le gouvernement a alloué une enveloppe budgétaire de 2,25 milliards de dirhams à « Awrach » au titre de l’année 2022 et ce, dans le cadre de son action d’accompagnement des jeunes hors du marché de l’emploi et de facilitation de leur intégration économique.
Les 125.000 emplois créés en 2022 seront des emplois temporaires, en particulier pour procurer des revenus aux personnes fortement impactées par la pandémie. Il s’agit, comme il l’a précisé, d’un chiffre ambitieux. « Nous sommes dans une phase avancée en termes d’organisation opérationnelle et procédurale », mais le circuit complet n’a pas encore été verrouillé. Il le sera après les multiples réunions prévues avec les différents partenaires.
Selon le ministre, « ce programme s’adresse aux personnes diplômées et non diplômées, notamment celles qui ont été impactées par la crise du Covid. Toutes les catégories de personnes sont concernées, et aucune n’est à exclure », a-t-il ajouté.
Pour lui, il faut insister sur la nécessité « de prendre en considération le genre et d’inclure les femmes, tout en étudiant les activités auxquelles celles-ci pourront s’atteler ». Concernant les types d’emplois et les secteurs visés, il a souligné que « la création de ces emplois sera basée sur les besoins de chaque région. Il faut qu’il y ait des employeurs qui expriment des besoins dans des secteurs donnés.
Dans le cadre du programme « Forsa » pour le soutien des initiatives des jeunes, « 12.500 autoentrepreneurs bénéficieront de l’accompagnement du ministère pour la création de leurs entreprises », a indiqué le ministre, précisant que « le nombre de jeunes accompagnés jusqu’à présent, qui est de 3.000 annuellement, sera multiplié par quatre. « Cet accompagnement consiste en des formations et orientations pour structurer les projets et les développer, de la partie conception à la partie réalisation, grâce à « des prêts d’honneur plafonnés à 100.000 DH, remboursables sur 10 ans au maximum ». « L’accompagnement doit toutefois être de qualité », a-t-il ajouté, rappelant « l’échec de certaines expériences antérieures similaires suite à un problème d’autofinancement, à une mauvaise gestion ou autres. Les idées sont là mais parfois, elles ne marchent pas pour telle ou telle raison ».