Les autorités locales ont annoncé, ce samedi 27 février, la libération de 42 personnes enlevées il y a plus d’une semaine dans un établissement scolaire.L’histoire bégaie au Nigeria. Dans cette puissance de l’Afrique de l’Ouest, des groupes armés font souvent irruption dans des écoles pour kidnapper élèves et enseignants.
En 2014, l’enlèvement par la secte islamiste Boko Haram de plus de 200 filles dans un lycée de Chibok (nord) avait ému le monde entier. A travers le slogan « Bring back our girls » (Ramenez nos filles, en anglais), la planète s’était mobilisée pour leur libération.
Le phénomène s’intensifie depuis lors. Dans la nuit du 16 au 17 février, 27 élèves, 3 professeurs et 12 membres du personnel du pensionnat public d’enseignement secondaire de Kagara (centre-ouest) en ont fait les frais.
Si les otages de Kagara ont pu recouvrer la liberté, d’autres attendent d’être secourus. En effet, 317 jeunes filles de l’État de Zamfara (nord) ont disparu le 26 février. Selon la presse locale, une opération de sauvetage est en cours.
Critiqué pour sa gestion de la situation sécuritaire dans le nord, Muhammadu Buhari n’entend pas céder face aux « bandits ». Mais le président nigérian s’est-il donné les moyens d’endiguer ce phénomène ? Rien n’est moins sûr.
Pour les bandes armées qui sévissent dans cette partie du pays, les rapts sont un moyen rapide d’avoir de l’argent. Certains d’entre eux seraient même devenus les pourvoyeurs d’otages à des groupes jihadistes présents dans le nord-est.