Au moins 29 personnes ont été tuées par la police ougandaise qui a ouvert le feu sur des manifestants qui sont descendus dans la rue suite à l’arrestation mercredi du principal candidat de l’opposition à la présidentielle, Robert Kyagulanyi alias Bobi Wine, finalement libéré ce vendredi a appris APA.L’homme d’affaire, devenu le principal opposant du régime en place a été finalement relaxé dans la journée de vendredi.
L’artiste devenu politicien, a été arrêté jeudi alors qu’il était en campagne, dans le district de Luuka à Kampala. Il aurait enfreint les directives instaurées par les autorités du pays pour stopper la propagation du coronavirus. Des militants de sa Plateforme d’unité nationale (NUP), soutiennent le contraire et affirment qu’il est un prisonnier politique tout en exigeant sa libération.
Son épouse, Barbie Kyagulanyi, a déclaré qu’elle n’avait pas pu rendre visite à son mari lors de sa détention.
Le rappeur plusieurs fois arrêté par le passé, avait été déjà accusé de trahison en 2018. Cette manifestation sévèrement réprimée par les forces de sécurité aurait causé plusieurs morts par balles selon les partisans de Robert Kyagulanyi.
Auparavant, plusieurs candidats à la présidentielle, dont le général de division Mugisha Muntu, le général de corps d’armée Henry Tumukunde, M. Norbert Mao et M. Fred Mwesigye, avaient annoncé la suspension de leurs campagnes respectives en solidarité avec le NUP.
Kampala reste tendue alors que des agents de sécurité patrouillent dans les rues où des magasins ont été contraints de fermer et les services de transport interrompus. Le Dr Rosemary Byanyima, directrice adjointe de l’hôpital national de référence de Mulago, déclare que 46 personnes blessées sont admises à l’hôpital lors des manifestations.
Outre Bobi Wine, plusieurs dirigeants de la NUP sont également en détention. Les Ougandais se rendent aux urnes le 14 janvier pour élire un président et des parlementaires. Le président sortant Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, brigue un cinquième mandat.