Eliminatoires FIBA AfroBasket 2025 : les Panthères à Dakar

La sélection nationale de basketball du Gabon, est arrivée au Sénégal  mardi, pour participer aux éliminatoires de la FIBA AfroBasket, prévue au mois août 2025 à Luanda, en Angola.

 

Classée dans le groupe C avec le Sénégal, le Rwanda et le Cameroun, la sélection nationale de Basket ball du Gabon va affronter vendredi l’équipe du Cameroun dans le cadre des éliminatoires de la 4ème édition de la  FIBA AFROBASKET 2025, qui, se jouera en Angola en Août 2025.  Pour cette compétition, le sélectionneur national, Wilfried Dongo, a retenu et publié lundi, une liste de douze (12) joueurs, composés à parité par des joueurs locaux (6) et expatriés (6).

Quelques réglages de cet effectif ont été nécessaires à la dernière minute, notamment pour remplacer Chris Sylva Obame (forfait pour cause de blessure à la cheville) par Dean Bezazouma et Stolt Engueng Owono (retenu par son Club) par Darcy Makambo.

Pour cette édition, seize (16) équipes vont participer à la FIBA AfroBasket. La Fiba afrobasket a déjà plusieurs organisations à savoir. La Tunisie a remporté les deux dernières éditions du tournoi en 2017 à domicile, avant de soulever son 3ème trophée en 2021 à Kigali, au Rwanda.

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux.À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.

« En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques.

Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale.

Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale.

Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ».

Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.

Mozambique : la SADC va prendre des mesures sur le scandale des cadavres brûlés

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a réagi sur l’affaire des cadavres brûlés au Mozambique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va prendre des « mesures appropriées » contre tout membre de sa force d’intervention au Mozambique qui serait lié à l’incident d’incinération de corps humains dans ce pays d’Afrique du Sud-Est, a déclaré jeudi le président namibien, Hage Geingob.

M. Geingob, qui préside l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, a déclaré que l’organisme régional prenait au sérieux cet incident au cours duquel des soldats non identifiés portant des uniformes similaires à ceux des troupes représentées dans la mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) ont été filmés en train de jeter des cadavres dans un tas de décombres en feu.

La SAMIM a déclaré en début de semaine qu’elle avait ouvert une enquête sur cet incident, qui se serait produit en novembre dernier dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, déchirée par les conflits.

« Je souhaite en outre souligner de manière catégorique que la SADC ne tolère pas les actes reflétés dans la vidéo et, une fois l’enquête terminée, elle prendra les mesures appropriées, conformément au droit international des conflits armés », a déclaré M. Geingob dans un communiqué.

L’incident a suscité des craintes d’exécutions extrajudiciaires par les forces armées qui luttent contre une insurrection parrainée par l’État islamique dans la région mozambicaine riche en minerais. Le groupe de défense des droits Amnesty International a exigé jeudi une enquête indépendante sur ce scandale.

La SAMIM a été déployée en juillet 2021 dans la province de Cabo Delgado dans le cadre d’une réponse régionale visant à aider le Mozambique à combattre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent sur son territoire.

M. Geingob a salué le travail de la SAMIM jusqu’ici, affirmant que la force régionale a jusqu’à présent assuré « une amélioration considérable de la situation humanitaire et sécuritaire, ce qui a entraîné le retour des personnes déplacées dans leurs régions d’origine ».

Coopération : le président angolais Joao Manuel attendu au Gabon

Le chef de l’Etat angolais Joao Manuel Lourenço Gonçalves,  effectue une visite de travail et d’amitié ce jeudi 22 décembre 2022, à Libreville.

 

Selon un communiqué de la présidence de la république,  le président de l’Angola va rencontrer le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Les deux présidents vont échanger sur divers sujets. « Cette rencontre entre les deux chefs d’État sera l’occasion de renforcer les liens d’amitié́ et de coopération multiformes qui unissent le Gabon et lAngola. La redynamisation des liens politiques, diplomatiques et économiques entre autres sujets sera à l’agenda des échanges entre les deux hautes personnalités», indique la présidence de la République.

Ali Bongo et son homologue vont également s’entretenir sur les questions d’actualité́ régionale, internationale, et continentale, avec un point particulier sur les dossiers africains inscrits dans l’agenda de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ce d’autant plus que le Gabon est membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU.

A noter que le Gabon et l’Angola partagent des relations de coopérations dans divers secteurs. Le président angolais Joao Manuel est dernièrement arrivé au Gabon en janvier 2020.

OEACP : l’Angola prend la présidence

L’Angola occupe la présidence tournante de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour les trois prochaines années.Au terme du sommet des chefs d’Etat qui s’achève ce samedi à Luanda, la capitale angolaise, João Lourenço, est porté à la tête de l’Organisation. La « faim », la « lutte contre la pauvreté » ou le « changement climatique » sont parmi les défis qui attendent le président angolais.

Lourenço veut placer son mandat sous le signe de l’atténuation des effets du changement climatique, de la bonne gouvernance, de la transparence, et de la valorisation de la production interne de chaque pays, à travers des partenariats avec les institutions internationales.

 L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) est née de l’accord de Georgetown (capitale Guyane) signé en 1975. L’objectif initial de l’Organisation qui regroupait les pays de l’Afrique Caraïbes et du Pacifiques, était de coordonner la coopération de ses membres avec les États européens et de peser davantage dans les négociations des accords de coopération avec l’Union européenne.

Avec le temps, l’Organisation s’est élargie à d’autres pays comme ceux du Commonwealth grâce aux conventions de Lomé (1975, 1979, 1984, 1990 et 1995) puis de l’accord de Cotonou (2000, 2005, 2010 et 2015). Elle compte aujourd’hui 79 États membres, 48 pays d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 du Pacifique. L’OEACP a pour mission de coordonner la coopération des Etats membres avec l’Union européenne (UE).

Cette coopération tourne autour de plusieurs domaines tels que le commerce, l’économie, la politique, l’énergie, l’environnement, les droits de l’Homme ou encore la culture. L’OEACP collabore avec les instances internationales dont l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation des Nations unies (Onu) ou les organisations régionales.

Ces dernières années, le partenariat avec l’Union européenne s’est concentré sur l’éradication de la pauvreté et le développement durable et inclusif dans les pays ACP.

Le combat contre le paludisme porte ses fruits (OMS)

Les efforts déployés à travers le monde et les investissements faits pour renforcer les systèmes de santé ont permis d’éviter la contamination d’environ 185 millions d’individus et le décès de 997 000 personnes.L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son Rapport annuel sur le paludisme publié ce jeudi, se réjouit des résultats obtenus dans la lutte contre cette maladie. Le nombre de cas de contamination et de décès évités en 2021 s’élèvent respectivement à environ 185 millions et 997 000, informe l’organisme onusien en charge de la santé mondiale. Ce dernier ajoute que de nombreux pays, très près de l’élimination totale du paludisme, ont continué de progresser sur cette voie.

Par ailleurs, l’OMS se félicite de la stabilisation du nombre des décès après une hausse substantielle au cours de la première année de la pandémie de Covid-19. Les cas de paludisme sont également restés stables dans l’ensemble, passant de 245 à 247 millions. Ce résultat a été possible grâce aux efforts héroïques des pays et à des partenariats solides, malgré les défis importants auxquels les nations ont été confrontées au cours de cette période, mais aussi les autres menaces biologiques qui vont croissant, soutient l’OMS.

« La lutte contre le paludisme n’est pas aussi mauvaise qu’il aurait pu l’être », a salué Dre Corine Karema, directrice générale intérimaire du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme.

Malgré ces résultats convaincants, alerte l’OMS, la maladie demeure une menace mortelle pour des millions de personnes à l’échelle planétaire.  Le combat contre le paludisme demeure à un point trop statique, en particulier en Afrique où le fardeau de la maladie reste accablant et disproportionné, ce continent concentrant globalement 95 % des cas et 96 % des décès, signale-t-elle.

Les obstacles à la lutte contre cette endémie, notamment le déploiement limité des outils disponibles, la résistance émergente aux médicaments, aux insecticides et l’absence de diagnostics, parallèlement à l’augmentation des coûts d’approvisionnement et de livraison, font que les financements requis pour recentrer les efforts et atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 sont, aujourd’hui plus qu’hier, absolument nécessaires, indique l’OMS.

« Les crises humanitaires qui se multiplient et le ralentissement économique mondial de cette année pourraient compromettre davantage une situation déjà précaire », met en garde l’Organisation Mondiale de la Santé.

Face à ce risque, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme appelle tous les pays à continuer à investir dans la lutte. Ces investissements sont indispensables pour renforcer les systèmes de santé et que tous ceux qui ont besoin d’accéder à des outils antipaludéens efficaces et ciblés, adaptés aux circonstances locales, puissent le faire et bénéficier d’une prise en charge de qualité dans le cadre de centres de soins primaires.

Même si les outils actuels sont économiquement avantageux, avance l’organisme onusien, l’effort d’investissement demeure pressant pour en développer d’autres ainsi que des solutions innovantes, et les mettre à l’échelle.

A l’en croire, il existe des opportunités prometteuses pour distribuer plus de moustiquaires à base de pyréthrinoïdes-PBO, et poursuivre les essais de moustiquaires imprégnées d’insecticide, l’utilisation de nouveaux produits de contrôle des vecteurs, de vaccins en cours de développement, d’immunisation passive avec des anticorps monoclonaux (dans le domaine de la chimio-prévention) et de nouveaux tests diagnostiques.

« L’élimination du paludisme est possible. Depuis 2000, plus de 20 pays dans le monde ont atteint l’objectif de +zéro cas de paludisme+, et d’autres pays en sont proches. Le renforcement du leadership national, la coordination régionale et l’intensification de la surveillance de la maladie seront des axes essentiels pour contrôler les cas de paludisme et l’éliminer dans ces pays. Il est donc primordial de les soutenir à mesure qu’ils se rapprochent du but pour parvenir, ensemble, à un monde exempt de paludisme », a conclu Dre Karema.

Covid-19 : baisse de la charge pandémique en Afrique (OMS)

Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible.Au moment où l’Afrique enregistre son plus bas niveau de nouveaux cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie en 2020, une récente augmentation de quatre semaines souligne l’importance de la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année. Il s’agit de la première augmentation soutenue de ce type en quatre mois, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un son dernier rapport reçu ce jeudi à APA.

L’organisme onusien souligne que cette hausse de cas a été enregistrée jusqu’au 20 novembre, mais le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué au cours des deux dernières semaines se terminant le 2 décembre 2022, rompant ainsi la tendance à la hausse.

Toutefois, les nouveaux cas signalés fin novembre représentent moins de 10 % des cas enregistrés à la même période en 2021 et 2020. « Bien que les décès liés à la pandémie aient augmenté de 14 % au cours de la semaine se terminant le 27 novembre par rapport à la semaine précédente, ils sont restés faibles (53), soit environ 4 % des décès enregistrés au cours de la même période en 2021 et 2020. Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible », a expliqué l’OMS.

« Malgré la récente résurgence, il y a de l’espoir que l’Afrique sera épargnée des difficultés qu’elle a connues ces deux dernières années, lorsque la hausse des cas et des décès avait réduit à néant tout espoir de vie normale et engendré de profondes désolations. Même si les tendances actuelles permettent de maîtriser la pandémie, nous suivons de près l’évolution de la situation. Nous devons rester vigilants, continuer à accroître la couverture vaccinale et être prêts à adopter des mesures de prévention plus strictes, si cela s’avère nécessaire », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon elle, les investissements réalisés ces trois dernières années dans la lutte contre la Covid-19 portent leurs fruits. La Région est mieux outillée pour faire face au virus et ses systèmes d’intervention d’urgence sanitaire ont été renforcés.
En 2022, la réduction globale de la charge pandémique en Afrique allège la pression sur les ressources nationales de santé publique, ce qui donne l’occasion aux pays de renforcer les services de santé perturbés et de porter plus d’efforts sur d’autres priorités de santé publique telles que la vaccination de routine, la surveillance des maladies et la riposte à d’autres épidémies.

Grâce à une surveillance renforcée, cette année la Région a signalé jusqu’à présent 106 épidémies et situations d’urgence sanitaire liées à des crises humanitaires, soit près de 17 % de plus qu’en 2021 et presque autant qu’en 2019 avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Environ 25 épidémies de maladies évitables par la vaccination ont aussi été signalées en 2022. Selon un décompte de l’OMS, treize épidémies ont été signalées en 2020 et 19 en 2021.

Mozambique: deux soldats de la SADC tués par des djihadistes

La mission militaire de l’Afrique australe au Mozambique compte 3000 soldats.Deux membres de la force d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, sigle anglais) au Mozambique ont été tués alors qu’ils combattaient des militants islamistes dans le nord du Mozambique, a appris APA ce jeudi 1er décembre 2022. Il s’agit d’un Tanzanien, Musa Mpondo et d’un Botswanais, Zikamee Kamai.

« Cet incident malheureux s’est produit le 29 novembre 2022 au village de Nkonga, dans le district de Nangade, lors d’un contact avec les terroristes d’Ahlu-Sunnah Wa-Jamaah », précise un communiqué de la SADC reçu à APA. 

Selon le document, au moins 30 insurgés ont été tués au cours des combats et un nombre important d’armes, de munitions et d’équipements ont été confisqués.

La SADC a déployé des troupes en juillet 2021 pour aider les forces mozambicaines à repousser les attaques des insurgés liés à l’Etat islamique qui ont fait des ravages dans la région de Cabo Delgado, riche en pétrole et en gaz, et frontalière de la Tanzanie.

Les soldats viennent de l’Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie. Bien que ne faisant pas partie de la SADC, le Rwanda a également envoyé des troupes dans le nord du Mozambique.

Élection de Lula : une aube nouvelle pour les relations entre le Brésil et l’Afrique

Après quatre ans d’indifférence de Jair Bolsonaro, le retour aux affaires de Luiz Inácio Lula da Silva est globalement salué sur le continent noir.

Tel un phénix, Lula, 77 ans, renaît de ses cendres. Passé par la case prison d’avril 2018 à novembre 2019, le chef de file du Parti des Travailleurs (PT) a su reconquérir le cœur de ses concitoyens après avoir exercé deux mandats entre 2003 et 2010.

Dimanche 30 octobre, le socialiste a remporté d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle avec 50,90 % des suffrages valablement exprimés contre 49,10 % pour le président sortant Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite.

Depuis l’annonce des résultats, les réactions des dirigeants du monde affluent de partout, y compris de l’Afrique. Sur le continent noir, le triomphe de Lula da Silva a été singulièrement salué.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, lui a adressé de « chaleureuses félicitations », non sans souhaiter « ses meilleurs vœux de réussite » à cette figure de la gauche en Amérique latine.

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a congratulé l’ancien syndicaliste « pour sa belle victoire » et promis d’œuvrer « pour des relations bilatérales solides et prospères entre le Brésil » et son pays.

« L’Afrique se réjouit de travailler avec le gouvernement brésilien sous la direction de M. da Silva », projette déjà le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour qui « le peuple brésilien a mené avec succès cette élection » à hauts risques.

L’engouement du continent africain, à travers ses dirigeants, n’est pas anodin. Dès son premier passage au sommet de l’État, « Lula da Silva a montré un intérêt assez particulier pour l’Afrique », explique l’écrivain et analyste géopolitique, Khalifa Mohamed Touré.

En effet, durant les huit années de sa présidence, Lula da Silva a visité pas moins de 27 pays africains dont le Sénégal. « Sa conception de l’économie  sociale fait des émules sur notre continent », souligne M. Touré qui s’attend alors à une redynamisation des relations africano-brésiliennes sur les plans diplomatique, économique et culturel.

Surnommé le « Trump des Tropiques », en référence à Donald, l’ancien président des États-Unis, Jair Bolsonaro n’a pas mis les pieds en Afrique pendant ses quatre années de présidence, privilégiant les pays de l’hémisphère nord. Pourtant, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sont passés de 4 à 20 milliards de dollars.

Par conséquent, « le retour de Lula da Silva ne peut être qu’une bonne chose pour le continent africain », soutient Khalifa M. Touré. Toutefois, la troisième élection du septuagénaire dans ce grand pays sud-américain intervient dans un contexte de lutte d’influence des puissances mondiales en Afrique. « Il est vrai que le Brésil connaît depuis les années 90 un boom économique, devenant une puissance économique. Il peut jouer sa partition, mais il lui sera difficile de s’affirmer d’un point de vue diplomatique et d’être aussi présent que des pays comme la France, les États-Unis… », estime M. Touré.

Pour raviver la flamme presque éteinte entre son pays et l’Afrique, le président nouvellement élu pourrait néanmoins tirer profit de « l’affection que lui porte une certaine jeunesse africaine friande de liberté, de panafricanisme et d’éloignement par rapport à l’Occident », conclut cet analyste géopolitique.

L’Angola entame une médiation entre la RDC et le Rwanda

Le ministre angolais des Relations extérieures, António Téte, a rencontré le président rwandais Paul Kagame ce lundi après-midi.La rencontre entre les deux dirigeants intervient quelques jours après que les rebelles du Mouvdment du 23 mars (M24) ont pris le contrôle de plusieurs villes stratégiques dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon la présidence rwandaise, le haut diplomate angolais était porteur d’un message du président Jão Lourenço, qui préside actuellement la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Cette visite intervient après que le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, et Moussa Farki Mohamat, qui dirige la Commission de l’UA, ont exprimé leur soutien total à la feuille de route de Luanda visant à normaliser les relations entre la RDC et le Rwanda.

Les deux pays sont à couteaux tirés sur le plan diplomatique depuis que le groupe rebelle M23 a repris les combats contre les troupes congolaises dans l’Est du pays, près de la frontière rwandaise.

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

Climat: l’Afrique a besoin de nouveaux financements (rapport)

Les pays africains pourraient perdre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030 à cause du changement climatique, alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM).L’Afrique ne représente que 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais a payé cher le fait que le continent se soit réchauffé plus vite que la moyenne mondiale. Des financements urgents sont nécessaires pour ralentir les effets du phénomène actuel du changement climatique, a averti jeudi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.

Dans le document intitulé « état du climat en Afrique 2021 », l’agence onusienne écrit que l’année dernière, l’Afrique a été l’un des quatre endroits les plus chauds jamais enregistrés.

« C’est pourquoi, les pays africains demandent aux nations riches et polluantes de consacrer davantage d’argent aux projets d’adaptation sur le continent », ajoute le rapport, demandant également des compensations pour les pertes liées au changement climatique, des sujets qui devraient être au cœur de la 27e Conférence des parties (COP27), le sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre 2022 et qui est surnommé « la COP africaine ».

L’OMM a déclaré qu’il est crucial d’investir davantage dans l’adaptation au changement climatique car ses effets pourraient coûter aux nations africaines 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030, les sécheresses et les inondations constituant la principale préoccupation.

En Afrique, le niveau des mers a déjà augmenté d’un millimètre par an de plus que la moyenne mondiale, ce qui aggrave la menace de graves inondations côtières, selon le rapport.

Il fait référence à des régimes pluviaux de plus en plus perturbés qui ont entraîné la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis plus de 40 ans, « et à des inondations dévastatrices qui frappent souvent d’autres parties du continent ».

L’année dernière, le Soudan du Sud a enregistré ses pires inondations depuis 60 ans, avec plus de 800.000 personnes touchées, tandis que le Tchad a connu cette année les précipitations les plus importantes depuis plus de 30 ans. De nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale sont aussi touchés par les inondations.

Les scientifiques ont déclaré que la chaleur extrême et les fortes précipitations ont été aggravées par le changement climatique causé par l’homme et que leur gravité et leur fréquence ne feront qu’augmenter avec le réchauffement de la planète.

Pour améliorer la résilience des pays africains, « il est impératif que le continent accélère ses efforts pour mettre en place de solides systèmes régionaux et nationaux d’alerte précoce et des services climatiques », a affirmé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas.

Af’Sud-Angola : Ramaphosa félicite João Lourenço pour sa réélection

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a félicité mardi le président João Lourenço pour sa réélection à l’issue des élections générales qui ont eu lieu le 24 août dernier.Selon M. Ramaphosa, les résultats de ces élections reflètent la confiance que le peuple angolais accorde à M. Lourenço.

« Je suis impatient de travailler avec le président João Lourenço pour renforcer les relations bilatérales solides et cordiales entre nos deux pays, ainsi que sur des questions d’intérêt mutuel sur le continent africain et dans notre région, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) », a déclaré M. Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain a indiqué qu’il est encourageant que les élections se soient déroulées dans un environnement calme, permettant aux Angolais « d’exercer leur droit démocratique d’élire un gouvernement de leur choix ».

Les résultats provisoires annoncés par la Commission nationale électorale (CNE) de l’Angola donnent vainqueur au Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA, au pouvoir) de M. Lourenço avec 51,07% des suffrages exprimés.

Le principal parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), dirigé par Adalberto Costa Júnior, a obtenu 44,5% des voix.

Le CNE a déclaré que sur les 220 sièges de l’Assemblée nationale, les résultats montrent que le MPLA a remporté 124 sièges et l’UNITA 90.

Les résultats pour les six sièges restants sont toujours en attente et n’ont aucune incidence sur les résultats finaux, le MPLA ayant déjà obtenu la majorité des voix pour diriger le prochain gouvernement.

En Angola, le candidat du parti ayant obtenu le plus de voix aux élections législatives devient président de la République.

L’Afrique dotée d’une stratégie pour la sécurité sanitaire

Le nouveau plan d’action vise à réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.Conscients des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 sur des systèmes de santé fragiles, les ministres africains de la Santé ont adopté une nouvelle stratégie pour transformer la sécurité sanitaire et la riposte aux urgences dans la Région au cours des huit prochaines années.

La Stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et les urgences 2022-2030, a été adoptée lors de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tenue du 22 au 26 août 2022 à Lomé, au Togo. Elle a pour objectif de réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.

« La Covid-19 rappelle à la Région africaine la nécessité d’accorder la priorité à la construction de systèmes de santé résilients capables de fournir des soins de santé de qualité tout en faisant face à des urgences de santé publique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. 

Elle a souligné qu’il y a de plus en plus une prise de conscience de la montée de la menace que représentent les urgences sanitaires pour les économies du monde et les sociétés. « Ceci, a indiqué Dr Moeti, souligne la nécessité d’une approche +Une seule santé+ et d’investir dans la prévention et la préparation à ces urgences. En investissant maintenant, nous pouvons prévenir un effondrement économique et social dans le futur ».

L’OMS estime que jusqu’à quatre milliards de dollars américains, provenant de sources internationales et domestiques, sont nécessaires chaque année pour entièrement financer les principales capacités de sécurité sanitaire en Afrique et mieux se préparer à la prochaine pandémie. Ceci représente environ 3 dollars par personne et par an.

C’est pourquoi, la nouvelle stratégie inclut des mécanismes de renforcement des partenariats et de la collaboration multisectorielle, en s’assurant d’un investissement soutenu et prévisible et en réaffectant des ressources dédiées à l’éradication de la polio et de la Covid-19, afin de soutenir des investissements stratégiques dans les systèmes et les outils d’urgences de santé publique.

En adoptant cette stratégie, les pays africains ont convenu d’atteindre, d’ici à 2030, 12 objectifs qui renforceront leurs capacités à prévenir, à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires. Ainsi, 80 % des États africains doivent disposer d’un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire, 90 % doivent mobiliser une réponse efficace aux urgences de santé publique dans les 24 heures suivant leur détection et tous les pays doivent disposer de 80 % de districts sanitaires dotés de programmes fonctionnels de prestation de services et de programme d’amélioration de la qualité.

« Cette stratégie est le fruit de consultations approfondies avec les ministères africains de la santé et d’un éventail d’autres institutions, d’acteurs techniques et de partenaires partout sur le continent », a ajouté la patronne de l’OMS Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Lors des assises de Lomé, les ministres africains de la Santé se sont accordés à faire preuve de volonté politique et à fournir un leadership technique, à mobiliser des ressources domestiques et externes, à fournir les ressources humaines et logistiques adéquates pour mettre en œuvre la stratégie, ainsi qu’à renforcer le mécanisme de coordination « Une seule santé » et les capacités aux niveaux national et décentralisé.

Élections en Angola : le président sortant Joao Lourenço sur la sellette ?

Quatorze millions d’électeurs angolais sont appelés mercredi 24 août aux urnes pour désigner leurs députés au rang desquels sera issu le prochain président.Ce mercredi est un jour de vote en Angola. Les citoyens du pays sont appelés à départager les huit partis politiques en lice pour les élections générales. Le candidat du parti vainqueur aux législatives sera investi chef d’État. Le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, investi par le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), brigue un second mandat. Mais il n’est pas assuré de remporter ce scrutin qui s’annonce comme le plus serré de l’histoire de ce pays du sud-ouest du continent, d’après plusieurs observateurs.

Au pouvoir depuis l’indépendance du pays de l’empire portugais en 1975, le MPLA gouverne sans partage. Mais son hégémonie est menacée pour ces élections où le jeu semble plus ouvert. La bataille pour le pouvoir se décidera une fois de plus contre l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), principale formation de l’opposition. Le MPLA et l’Unita se sont déjà battus pendant plus de vingt-cinq années de guerre civile.

À la tête de l’Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, a mené sa campagne sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et la corruption. Il insiste beaucoup sur les faiblesses du pouvoir sortant, faisant qu’il croit cette fois au changement attendu par une partie des Angolais déçue par Joao Lourenço. Pour celui qui est surnommé « ACJ », « un alignement de planètes » s’est fait en sa faveur cette année.

Cependant, le président sortant Joao Lourenço croit en ses chances de se faire réélire. En 2017, il avait été élu avec 61 % des voix, avec l’étiquette de dauphin désigné de Jose Eduardo dos Santos, son défunt prédécesseur qui a régné de 1979 à 2017. Tout au long de sa campagne, Joao Lourenço a mis en avant ses accomplissements et notamment son bilan économique.

Toutefois, le développement tant promis n’est pas là avec 40% de la population qui vit toujours dans l’extrême pauvreté. Le pays a subi longtemps les effets de la crise pétrolière de 2016 et de celle de la Covid-19, rendant le quotidien des Angolais encore plus dur.

Les quatorze millions d’électeurs angolais continueront de voter jusqu’à dix-huit heures (17 h GMT) après que les bureaux de vote ont été ouverts ce matin à sept heures du matin. Les résultats sont attendus quelques jours après la tenue du scrutin mais le délai peut être allongé en cas de contestation.

Ce qui est fort possible après que l’opposition et une partie de l’opinion publique ont alerté sur des possibilités de fraudes. « Cette fois-ci, la triche ne paiera pas », a prévenu Abel Chivukuvuku, président de CASA-CE, colistier du candidat d’Adalberto Costa Junior.

Angola : vers le rapatriement du corps d’Eduardo dos Santos

Un tribunal de Barcelone (Espagne) a tranché, ce mercredi, en faveur de la veuve de l’ex-président angolais.Le sort de la dépouille de José Eduardo dos Santos était au centre d’un feuilleton judiciaire impliquant sa veuve Ana Paula et Welwitschea dos Santos, l’une de ses filles. Celle-ci, à la mort de l’ancien chef de l’Etat angolais à l’âge de 79 ans, le 8 juillet dernier dans une clinique de Barcelone, en Espagne, où il était hospitalisé après un arrêt cardiaque, a voulu que le corps fasse l’objet d’une autopsie.

Tchizé, surnom de la fille de dos Santos, est persuadée que sa belle-mère et le médecin personnel de son père sont à l’origine de la détérioration de l’état de santé de celui qui a dirigé aux destinées de l’Angola pendant 38 ans. 

Elle a alors demandé l’ouverture d’une enquête en Catalogne pour notamment « tentative d’homicide présumée, non-assistance à personne en danger et lésions entraînées par une négligence grave ». Finalement, la justice espagnole a décidé que le corps de José Eduardo dos Santos soit rapatrié en Angola et remis à sa veuve pour l’inhumation.

Vaccin antipaludique : un nouveau financement pour l’Afrique

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la période allant de 2022 à 2025 permettra d’améliorer l’accès au vaccin pour les enfants.L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) accueille avec satisfaction l’initiative lancée par Gavi, l’Alliance du vaccin, qui offre aux pays une occasion historique de demander un financement afin d’introduire ou d’amplifier le déploiement du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international doté d’une enveloppe de près de 160 millions de dollars américains vise à améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Après ces trois pays africains qui ont lancé la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, l’initiative sera étendue à d’autres pays éligibles où la maladie est endémique.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute.

Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. La demande reste élevée malgré le contexte marqué par la pandémie de Covid-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % à plus de 90 % pour la première dose selon le pays. À ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique.

« La nouvelle opportunité de financement de Gavi nous rapproche un peu plus de la possibilité d’administrer à des millions d’enfants supplémentaires en Afrique le vaccin antipaludéen RTS,S qui sauve des vies », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Pendant la pandémie, alors que les services de santé de routine étaient confrontés à d’innombrables défis, les parents et les soignants ont amené leurs enfants dans les cliniques et aux centres de santé afin qu’ils soient vaccinés contre le paludisme. Ils savent très bien que des vies sont perdues chaque jour à cause du paludisme et désirent protéger leurs enfants contre cette maladie mortelle ».

Suite à la recommandation formulée par l’OMS en octobre 2021 concernant l’utilisation à grande échelle du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum est de niveau modéré à élevé, un certain nombre de pays endémiques au paludisme ont exprimé leur intérêt pour l’adoption du vaccin et devraient solliciter le soutien de Gavi en vue de son introduction.

Le vaccin RTS,S agit de façon spécifique contre le Plasmodium falciparum, qui est le parasite palustre le plus mortel et le plus répandu sur le continent africain. Là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin.

Gavi, l’Alliance du vaccin, a indiqué que la première date limite de septembre 2022 pour la soumission des demandes, est réservée aux pays qui utilisent actuellement le vaccin et pour lesquels la continuité du programme de vaccination est une priorité. Une deuxième phase de soumission des demandes ouverte à d’autres pays éligibles où le paludisme est endémique, sera clôturée en janvier 2023. Les pays peuvent soumettre des manifestations d’intérêt pendant la première phase de financement pour être inclus dans ce cycle.

« Le paludisme a dévasté des communautés en Afrique pendant trop longtemps. Nous savons qu’au départ, l’offre ne répondra pas à la demande, mais nous sommes tout de même impatients de travailler avec les pays et nos partenaires pour intégrer ce nouvel outil à nos efforts de lutte contre le paludisme et à assurer sa mise à échelle, ce qui pourrait sauver la vie de milliers d’enfants partout sur le continent », a expliqué Thabani Maphosa, Directeur général en charge des programmes pays chez Gavi.

Repise du rapatriement volontaire de réfugiés congolais d’Angola

Le retour consentant de réfugiés congolais depuis l’Angola était interrompu depuis 2020 à cause de la pandémie de Covid-19.Quatre-vingt-huit réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) ont quitté ce mardi matin le camp de Lôvua, dans le nord de l’Angola, en direction de la frontière. Ce premier convoi de rapatriement est le premier organisé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2020.

Selon l’organisme onusien, le convoi devrait arriver demain en terre congolaise.

A en croire le HCR, plus de 600 réfugiés congolais ont déjà exprimé leur volonté d’être rapatriés. D’autres sont susceptibles de manifester leur intérêt avec la reprise de l’opération.

« La plupart des réfugiés ne demandent rien de plus que de rentrer chez eux », a déclaré, dans une note parvenue ce mardi à APA, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR. Il a exhorté la communauté internationale à « s’attaquer aux causes des conflits et contribuer à rendre le retour des personnes plus sûr et plus facile ».

Le rapatriement volontaire est organisé par le HCR, avec les gouvernements de l’Angola et de la RDC, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et divers partenaires. Les réfugiés ont voyagé dans des camions de l’OIM en direction de la frontière de Chicolondo, où ils passeront la nuit dans un centre de transit avant de traverser la frontière congolaise.

D’autres convois sont prévus pour traverser la frontière de Chissanda dans les semaines à venir. Les réfugiés se dirigeront vers diverses destinations dans l’ouest de la RDC, notamment le Kasaï, le Kasaï central, le Kwilu, le Sankuru, le Lomami, le Lualaba et Kinshasa, la capitale.

« Bien que le conflit se poursuive dans l’est de la RDC, l’amélioration de la sécurité dans l’ouest a rouvert la possibilité pour les Congolais de retourner dans leur pays dans la dignité et la sécurité », a ajouté M. Boris Cheshirkov.

À leur arrivée en RDC, les Congolais rapatriés recevront une aide en espèces pour couvrir les besoins de base tels que les articles ménagers et une aide initiale pour leur loyer.

Un soutien supplémentaire sera également fourni pour leur réintégration, par exemple en aidant les enfants à s’inscrire à l’école.

Plus de 35.000 personnes ont traversé la frontière pour trouver la sécurité en Angola à cause des violences politiques et ethniques survenues dans la région du Kasaï en 2017. La plupart d’entre elles ont été accueillies dans le camp de Lôvua, dans la région de Lunda Norte.

Selon le HCR, de nombreux réfugiés sont spontanément retournés en RDC ces dernières années. « Aujourd’hui, Lôvua accueille environ 7.000 réfugiés », a dit le porte-parole du HCR.

Plus globalement, près de 430.000 réfugiés ont pu rentrer l’année dernière chez eux en toute sécurité et dans la dignité. Le HCR précise qu’il s’agit d’une augmentation de 70 % par rapport à 2020. Près des deux tiers des retours de réfugiés ont eu lieu au Soudan du Sud. Ce chiffre ne représente cependant que 2 % des réfugiés dans le monde.

Mozambique: la SADC prolonge le mandat de sa force d’intervention

La force régionale au Mozambique compte 3.000 soldats.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a prolongé le mandat de sa force d’intervention régionale qui soutient le Mozambique dans ses efforts visant à repousser les attaques de jihadistes de l’Etat islamique dans le nord du pays.

Dans un communiqué publié à l’issue d’un sommet extraordinaire de la troïka de sécurité de la SADC, qui s’est tenu le 12 juillet 2022 à Pretoria (Afrique du Sud), l’organisme sous-régional a annoncé la prolongation du mandat de sa Mission au Mozambique (SAMIM) au-delà du 15 juillet, date à laquelle il devait prendre fin.

« Le sommet a approuvé une prolongation provisoire du mandat de la SAMIM au-delà du 15 juillet 2022 afin de faciliter la poursuite de ses opérations, en attendant l’examen et la prise en compte d’un rapport complet sur la mission par le sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC qui doit se tenir les 17 et 18 août 2022 en République démocratique du Congo », explique le communiqué.

La SAMIM a été déployée par la SADC en juillet 2021 à la demande du gouvernement du Mozambique qui lutte contre une insurrection jihadiste depuis octobre 2017.

Au moins huit pays de la SADC ont déployé des troupes pour cette force régionale forte de 3.000 membres. Il s’agit de l’Angola, du Botswana, de la RDC, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie.

La réunion de la troïka de la sécurité de la SADC a été présidée le chef de l’Etat du Malawi, Lazarus Chakwera. Elle a vu la participation du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, du président du Mozambique, Filipe Nyusi, et du président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

M. Ramaphosa préside l’Organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité.

Angola : décès de l’ancien président Eduardo Dos Santos

José Eduardo dos Santos, ancien président angolais, est décédé vendredi 8 juillet à l’âge de 79 ans, a annoncé le gouvernement angolais.Malade, Dos Santos était hospitalisé dans une clinique de Barcelone depuis un arrêt cardiaque le 23 juin. Le gouvernement angolais a salué la mémoire d’une figure historique du pays.

« Le gouvernement angolais rapporte avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès » de José Eduardo dos Santos, affirme un court message, précisant que le décès est intervenu en fin de matinée.

L’Etat angolais « s’incline, avec le plus grand respect et la plus grande considération » sur cette figure historique qui, selon lui, a présidé « pendant de nombreuses années avec clarté et humanisme [au destin] de la nation angolaise, à des moments très difficiles », ajoute encore le communiqué.

A la tête de cet Etat pétrolier pendant 38 ans (1979-2017), Eduardo Dos Santos prend les rênes du pouvoir après le décès d’ Agostinho Neto, premier président de la République, le 10 septembre 1979 à Moscou (Russie). Durant son magistère, il doit faire face à une guerre civile avec l’UNITA (Union Nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) et principal mouvement rival du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir.

38 ans de pouvoir

Le décès du chef du mouvement Jonas Savimbi en février 2002 aboutit à la signature du processus de paix. Le 4 avril de cette même année, l’armée angolaise et les rebelles acceptent de signer un cessez-le-feu, et la paix est officiellement déclarée le 2 août. Le 26 septembre 2017, João Lourenço lui succède comme président de la République. 

Éjecté en 2018 à la tête du MPLA, l’empire Dos Santos s’effondre et doit faire face à au pouvoir de Lourenço, décidé à lutter contre la corruption.

Plusieurs anciens dignitaires de son régime et ses proches qui contrôlent la filière pétrolière sont emprisonnés pour corruption.

En juillet 2021, la justice angolaise somme sa fille Isabella Dos Santos, à restituer 422 millions d’euros d’actions de la compagnie nationale pétrolière Sonangol.

Vers une stratégie régionale contre les discours de haine en Afrique centrale

Le document permettra de mieux comprendre le sens des concepts, y compris la différence entre les discours de haine et l’incitation à la violence.Le discours de haine et d’incitation à la violence contre les communautés rwandophones s’est répandu, ces dernières semaines, en République démocratique du Congo (RDC). Cela fait suite à la reprise des combats entre la rébellion du M23, soutenue par Kigali selon Kinshasa, et les forces armées congolaises. Un bouvier rwandophone, a ainsi été lynché par une foule lors d’une marche organisée le 20 juin dernier en soutien aux Forces armées de la RDC engagées dans l’Est du pays.

C’est dans ce contexte de haute tension entre les deux voisins qu’un projet de stratégie régionale et de plan d’action pour la prévention et la lutte contre les discours de haine dans les supports de communication écrite, audiovisuelle et numérique en Afrique centrale a été adopté à l’issue d’un Forum tenu du 21 au 24 juin 2022 dans la capitale congolaise.

Le projet met l’accent sur la nécessité de se conformer aux normes internationales en matière de droits humains, en particulier le droit à la liberté d’opinion et d’expression. Celle-ci est en effet considérée comme l’un des principaux moyens de lutter contre les discours de haine, à travers notamment des contre-récits, des discours positifs et la promotion d’un espace civique.

Globalement, ce dispositif propose des outils appropriés pour faire face à ce phénomène de manière collective et coordonnée. Il définit les acteurs chargés de sa mise en œuvre, le dispositif de coordination ainsi que les priorités de la sous-région dans ce domaine.

L’Orbanisation des Nations unies (Onu) a salué l’adoption de ce projet de stratégie et de plan d’action, soulignant qu’il s’agit d’une « importante initiative pour le vivre-ensemble dans les pays de l’Afrique centrale ».

Parlant au nom de cette organisation lors de la cérémonie de clôture, Abdoul Aziz Thioye, Directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme en RDC, représentant la Cheffe de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), a réitéré la disponibilité de l’Onu à accompagner sa mise en œuvre.

Pour sa part, Nana Manwanina Kiumba, ministre déléguée près le président de la République, représentante du chef de l’Etat congolais, a indiqué que la RDC, qui assure actuellement la présidence en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), fera tout ce qui est possible pour inciter les pays de la sous-région à adhérer aux conclusions du Forum.

Elle a précisé que, compte tenu de l’importance du projet de stratégie et du plan d’action adopté le 24 juin 2022 à Kinshasa, il est « crucial de mettre en mouvement les mécanismes devant permettre aux Etats membres de la CEEAC de l’endosser et de l’intégrer comme outil communautaire de prévention et de lutte contre les discours de haine en Afrique centrale ».

Le Forum de Kinshasa a été aussi marqué par l’adoption de deux Déclarations, celle de l’ensemble des participants et celle des représentants des instances de régulation de la communication et des médias d’Afrique centrale.

Ces derniers se sont engagés « fermement à contribuer à la poursuite du processus de validation et de mise en œuvre du projet de stratégie régionale de prévention et de lutte contre les discours de haine en Afrique centrale adopté lors du Forum de Kinshasa ».

Ils ont plaidé pour « un accompagnement en vue du lancement d’un Forum annuel des régulateurs sur les questions de paix et sécurité en Afrique centrale afin de contribuer à la recherche des solutions durables aux défis de gouvernance qui interpellent les pays de la sous-région ».

A cet égard, ils ont exprimé le vœu de « nouer des partenariats formels et dynamiques avec la CEEAC et toutes les autres organisations régionales et internationales oeuvrant pour la paix et le développement » de l’Afrique centrale.    

L’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, la RDC, le Gabon et le Tchad étaient représentés au Forum de Kinshasa. La rencontre a mobilisé une centaine de participants, dont des journalistes, blogueurs et autres professionnels de l’information et de la communication ainsi que des régulateurs et auto-régulateurs des médias, des membres de la société civile et des confessions religieuses, des commis de l’Etat et des acteurs socio-politiques, entre autres.

Afrique : vers l’implantation de 7 usines pharmaceutiques

La Guinée, le Sénégal, la Mauritanie, le Bénin, le Nigeria, le Congo et l’Angola ont été choisis par les sociétés Turk Ilaç et Interglobe IEG, porteuses du projet.L’indépendance pharmaceutique, ce n’est pas encore une réalité en Afrique. En 2020, le continent noir importait plus de 80 % de ses produits pharmaceutiques et consommables médicaux. Récemment, la Covid-19 a montré les risques encourus par l’Afrique.

Turk Ilaç, une grande entreprise turque de production de produits pharmaceutiques et Interglobe IEG, une société américaine active dans la recherche d’opportunités d’investissement en Afrique pour les compagnies étrangères, ont signé un accord en décembre 2021 lors 3e Sommet Turquie-Afrique. L’objectif commun est que les sept usines pharmaceutiques,  similaires à celles réalisées avec succès en Turquie, sortent de terre d’ici 2024.

« Le développement de ces unités de production à travers l’Afrique est d’une importance capitale pour le développement durable, non seulement de l’Afrique mais aussi de l’économie mondiale dans son ensemble », a déclaré Mehmet Berat Battal, président de Turk Ilaç.

Les gouvernements des différents Etats concernés adhèrent au projet. À la suite des réunions avec les autorités compétentes, Turk Ilaç affirme avoir reçu de « très bons échos » sur la garantie d’achat et l’attribution d’espaces afin d’encourager la production locale.

Le groupe turc dit réaliser des productions intégrées à faible coût et sans compromis sur la qualité. Il entend maintenant apporter en Afrique son expérience et son savoir-faire pour contribuer à l’émergence d’une industrie pharmaceutique.

Dans ce projet ambitieux, Turk Ilaç devrait bénéficier du soutien des sept pays ciblés, de la Banque africaine d’import-export (Afrexim) et d’autres fonds connexes. Globalement, la stratégie de l’entreprise turque en Afrique s’articule autour de quatre axes : l’investissement dans le secteur pharmaceutique, le transfert de technologies avancées, la promotion de l’emploi des femmes et le développement.

Pour sa part, Interglobe IEG s’était engagée avec le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour développer l’industrie pharmaceutique locale, créer des emplois, attirer les investissements étrangers et faciliter le transfert de technologie en Afrique.

Bunmi Jinadu, le président exécutif du groupe américain, croit « fermement que soutenir le développement d’une industrie pharmaceutique durable en Afrique est une contribution puissante à la réalisation des Objectifs de Développement Durable ».

Ligue des champions d’Afrique: le Wydad bat Petro Luanda (3-1) et met un pied en finale

Le club marocain du Wydad de Casablanca (WAC) s’est imposé, samedi hors de ses bases, face à Petro Lunada (3-1), samedi en demi-finale de la ligue des champions d’Afrique de football.Après la pression des premières minutes, le WAC a commencé à sortir de ses retranchements pour déborder vers la zone des Angolais. A la 16e minute, le WAC ouvre le score avec un but contre son camp de Tiago Azulao qui a essayé de sortir une balle de coup franc de Yahia Attiat Allah. Après ce premier but, les Angolais ont mis toute leur pression pour revenir à la marque , mais la défense des Rouges a réussi à tenir bon.

Cette ouverture de score a donné des sueurs froides aux hommes d’Alexandre Santos, qui ont échoué à trouver la brèche dans la défense du WAC.

Et alors que les deux formations s’apprêtaient à regagner les vestiaires, Yahya Jabrane, d’un puissant tir met la balle au fond des filets et double la mise pour son équipe. Après la pause, les Marocains ont continué à gérer le match en monopolisant la balle afin de fatiguer au maximum les joueurs adverses.

Déstabilisés par les deux buts des Rouges en première période, les joueurs du Petro Luanda ne sont pas parvenus à mener à bien leurs actions offensives. En face, le WAC a continué à pousser pour mettre d’autres buts. Une ambition qui sera récompensée avec un troisième but de Guy Mbenza à la 68e minute.

Peu avant la fin du temps réglementaire, Petro Lunada est parvenu à inscrire un but par le biais de Ricardo Job (81e). Une victoire précieuse pour le club casablancais qui devrait aborder le match retour dans une semaine à Casablanca avec vigilance.

La seconde demi-finale mettra aux prises en soirée Al Ahly d’Egypte et l’Entente Sétif d’Algérie.

Standard Chartered quitte le Zimbabwe et six autres pays

La banque Standard Chartered, basée au Royaume-Uni, a annoncé son intention de se retirer du Zimbabwe et de six autres pays, dans le cadre d’un exercice de restructuration visant à réduire les coûts.Dans un communiqué publié jeudi, le Directeur général du Standard Chartered Group, Bill Winters, a déclaré que la banque envisageait également de quitter l’Angola, le Cameroun, la Gambie, la Jordanie, le Liban, la Sierra Leone et le Zimbabwe, et de fermer ses unités de banque de détail en Tanzanie et en Côte d’Ivoire pour se concentrer uniquement sur la banque d’affaires.

« Comme nous l’avons indiqué plus tôt durant cette année, nous nous concentrons sur les opportunités de croissance les plus importantes tout en simplifiant nos activités », a déclaré M. Winters.

Il a révélé que les sept pays où la banque mettait fin à ses activités généraient environ 1% de son revenu total en 2021. L’institution financière est actuellement présente dans 59 pays et sert des clients dans 83 autres.

La Standard Chartered, l’une des plus grandes institutions financières du Zimbabwe, est présente dans ce pays d’Afrique australe depuis 1892.

Elle a toutefois considérablement réduit sa présence au Zimbabwe au cours des dernières années pour ne conserver que deux succursales et servir la plupart de ses clients via des canaux numériques.

Mozambique : la SADC « prend le dessus » sur les jihadistes

Les soldats de la SADC ont repris des villages occupés par les insurgés islamistes et neutralisé leurs bases.Le président Cyril Ramaphosa est rentré du Mozambique plein d’éloges pour la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique (SAMIM, sigle anglais) qui, selon lui, a pris le dessus sur une insurrection islamiste dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.

M. Ramaphosa a présidé, hier mardi, la réunion de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, qui a entendu un rapport d’étape sur le travail de la mission militaire à Maputo, la capitale mozambicaine.

Après l’évaluation du rapport, le président sud-africain a déclaré qu’il y a eu des « succès notables » dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique, où les insurgés sont en fuite après avoir perdu l’initiative militaire pour lancer des raids.

Ces derniers mois, la SAMIM affirme avoir remporté des succès spectaculaires contre les insurgés, en reprenant des villages, en neutralisant des bases rebelles et en saisissant des armes et du matériel militaire.

Elle a déclaré que cela a réduit la capacité des insurgés et permis à l’ancien point chaud de jouir d’une paix relative et d’un passage plus sûr de l’aide humanitaire destinée aux personnes touchées par l’insurrection.

La SADC a exprimé sa confiance dans la capacité des troupes de la SAMIM à rétablir la normalité dans cette province instable et à faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers.

Selon le chef de l’Etat sud-africain, le sommet de l’organe extraordinaire de la SADC avait demandé au chef de la mission de coordonner avec Maputo la mise en œuvre du plan global de reconstruction et de développement intégré de la province de Cabo Delgado.

« Le Comité ministériel de l’organe a également demandé au secrétariat de la SADC de convoquer une réunion pour élaborer la stratégie de sortie de la SAMIM », a indiqué Cyril Ramaphosa, ajoutant : « Nous voudrions exprimer notre appréciation et saluer le travail de la SAMIM sur le terrain ».

L’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, le Malawi, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Mozambique, pays hôte, sont les Etats contributeurs de la SAMIM.

Le Rwanda, non membre de la SADC, joue également un rôle majeur dans la lutte contre les rebelles.

Les troupes de la SAMIM ont été déployées dans la région rétive de Cabo Delgado au Mozambique en juillet 2021 pour combattre les insurgés.

La Banque de l’UE soutient le secteur privé africain

L’institution financière va débloquer 62 millions d’euros pour accompagner les entreprises privées touchées par la crise sanitaire de la Covid-19.L’investissement dans le secteur privé en Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, est indispensable pour remédier aux conséquences de la crise sanitaire et enclencher une croissance durable. Les fonds de la Banque européenne d’investissement (BEI) promis en marge du Sommet Union européenne-Union africaine (17-18 février à Bruxelles) permettront de financer six initiatives d’investissement à fort impact en faveur du secteur privé.

Il s’agit entre autres de l’accélération de l’investissement dans les jeunes pousses du secteur technologique d’Afrique, la garantie de l’accès au financement des populations éloignées et fragiles et le soutien au financement du secteur privé avec les principales banques africaines locales.

Af’Sud : lancement d’une unité de production de vaccins

L’usine va fabriquer des vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies.L’Afrique est en passe de devenir autonome en matière de production de vaccins. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a inauguré ce mercredi une unité de fabrication de vaccins contre le nouveau Coronavirus et d’autres types de maladies.

L’usine connue sous le nom de NantSa veut renforcer l’empreinte pharmaceutique globale du continent africain dans un secteur dominé par les acteurs des pays développés. Ce qui a poussé le dirigeant sud-africain à parler d’« une étape importante dans la marche de l’Afrique vers la santé, le progrès et la prospérité ».

« C’est entre les murs de cette installation, grâce aux réseaux qui sont en train d’être construits, grâce aux compétences avancées qui sont en train d’être développées, et grâce aux autres initiatives sur notre continent, que notre vision de la fabrication de vaccins, de diagnostics et de médicaments en Afrique prendra progressivement forme », a déclaré M. Ramaphosa.

L’usine de fabrication de vaccins est située à Brackengate, au Cap, et a été ouverte conjointement par M. Ramaphosa et Patrick Soon-Shiong, un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans les technologies de la santé qui dirige la société NantWorks LLC.

« Ce lancement permettra à l’Afrique de ne plus dépendre d’autres régions et organisations pour approvisionner sa population en vaccins et autres médicaments indispensables », a ajouté le chef de l’Etat de la Nation arc-en-ciel.

Selon lui, l’Afrique ne doit plus être le dernier continent à avoir accès aux vaccins contre les pandémies. « L’Afrique ne devrait plus aller quémander des vaccins au monde occidental. Nous nous débrouillerons seuls. Nous sommes déterminés à le faire et cette installation en est la preuve », a-t-il encore dit.

L’événement a coïncidé avec une cérémonie de lancement officiel de la Coalition pour accélérer l’accès de l’Afrique aux soins de santé avancés (Coalition AAAH), qui vise à accélérer la production locale de produits pharmaceutiques, biologiques et de vaccins pour l’Afrique.

« La coalition concrétise notre ferme conviction que l’Afrique doit exploiter ses compétences et ses ressources et identifier les possibilités de collaboration entre plusieurs pays », a conclu Cyril Ramaphosa.

Afrique subsaharienne : vers une hausse de la croissance économique

Le dynamisme économique de la région devrait reprendre légèrement pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023, a annoncé l’institution basée à Bretton Woods (États-Unis).Après une première récession en 25 ans, le continent noir renoue avec la croissance.  Selon la Banque mondiale (BM), le niveau élevé des prix des produits de base devrait favoriser la reprise à court terme dans la région. Le Nigéria et l’Angola profiteront de l’augmentation des cours pétroliers et de l’assouplissement graduel des baisses de production dans les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), souligne l’institution financière.

La croissance devrait ainsi atteindre 2,5 % en 2022 et 2,8 % en 2023 au Nigéria, tandis qu’elle s’accélérera à 3 % en moyenne en 2022-23 en Angola. En Afrique du Sud, la croissance retomberait aux niveaux d’avant la pandémie, freinée par des obstacles structurels et le lourd endettement du pays.

Par ailleurs, la Banque signale que les prix élevés du coton et des denrées alimentaires comme le café bénéficieront aux exportateurs de produits agricoles (Éthiopie, Kenya et Tanzanie).

Ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000-19. Cette situation est la conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d’aide. A cela s’ajoutent l’incertitude en matière de politique publique et l’aggravation de l’insécurité dans certains pays.

Dans certains pays, l’expansion des activités agricoles sera aussi limitée par des incertitudes diverses, notamment des périodes de sécheresse et des précipitations inférieures à la moyenne, ainsi que l’intensification des conflits, poursuit la BM.

D’après cette dernière, la pandémie a entravé les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des principaux objectifs de développement dans l’ensemble de la région, effaçant plus d’une décennie de gains enregistrés dans le revenu par habitant pour certains pays.

Dans plus d’un tiers des pays de la région, dont l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, le revenu par habitant en 2022 restera inférieur au niveau d’il y a dix ans, soutient-elle.

Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse, affirme la BM. Toutefois, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance.

En outre, un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux, avertit la Banque. Celle-ci ajoute que les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait un ajustement budgétaire brutal.

La BM note enfin que les faibles taux de vaccination contre la Covid-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques. Ce qui pourrait ébranler à nouveau l’activité économique. La prolongation de la pandémie risque quant à elle d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables.