Pour stopper le conflit homme-faune notamment la dévastation des plantations des villageois par les éléphants, l’honorable Bonaventure Nzighou Manfoumbi, suggère de battre d’au moins 3 éléphants par trimestre et par département afin de réduire l’hégémonie des pachydermes dans les villages où leurs dégâts sont à l’origine de la famine et de la paupérisation des villageois.
Pour le député Bonaventure Nzighou Manfoumbi, les autorités gabonaises protègent plus les éléphants par rapport aux hommes. Pour preuve, l’élu du 2ème siège du département de la Douigny dans la Nyanga, a rappelé qu’abattre un éléphant au Gabon est passible d’une lourde peine de prison alors que le gouvernement répond par un silence absolu aux lamentations des populations victimes de la boulimie des pachydermes.
Comme solution au conflit entre l’homme et les éléphants, le député suggère d’abattre au moins 3 éléphants par trimestre et par département. Il est question, pour le député de faire peur et faire fuir ces éléphants des villages.
Le Gabon totalise 88 départements. L’application de cette proposition entrainerait la mort chaque année de 576 éléphants par an dans le pays qui a déjà perdu la moitié de sa population d’éléphants de forêts à cause du braconnage, selon le ministère des Eaux et forêts.
Interpellé par le député à l’Assemblée nationale, le prof Lee White pense que, « l’efficacité de cette pratique reste à démontrer. Ça ne serait pas bénéfique et ne peut pas savoir si les éléphants abattus sont bien ceux qui sont concernés par les destructions des plantations. Cela ne résoudrait pas le problème », a estimé le Ministre des forêts.
Il sied de noter que, le prof Lee White a fait la promotion des barrières électriques comme solution mise en pratique au Gabon pour faire face à ce conflit. 13 barrières ont été implantées dans les provinces de l’Ogooué Ivindo, de l’Estuaire, de la Nyanga et de l’Ogooué maritime. Le Gabon s’inspire du modèle copié du Kenya. Les barrières sont électrifiées par panneaux solaires.
A cause des dévastations des plantations par les éléphants, les populations rurales crèvent de faim, s’appauvrissent davantage ou optent pour l’exode rural.