En exile en France, l’opposant Bruno Ben Moubamba annonce son retour au Gabon

Bruno Ben Moubamba président de  la formation politique « l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) », qui serait en exile entre la France, dans une courte vidéo postée sur les réseaux sociaux, annonce son retour avant la fin de cette année.

 

« Un petit mot à l’attention de mes compatriotes, le peuple gabonais pour vous dire que je vais bien et j‘espère vous retrouvez très bientôt, vraiment avant la fin de l’année », a annoncé Bruni Ben Moubamba président national de l’Alliance pour le changement et la restauration, une formation politique de l’opposition.

A en croire Bruni Ben Moubamba, ce retour est imminent « quel que soit les manigances des uns et des autres qui sont nos frères et qui se trompent ». Comme en 2009 et 2016, l’homme politique pourrait se porter candidat à l’élection présidentielle prévue en 2023.

Ancien Vice-Premier Ministre d’Ali Bongo Ondimba, il avait été limogé de ses fonctions pour sa liberté de ton en août 2017.

L’année 2020, «une année de libération pour le Gabon», (Ben Moubamba)

Le président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR), a prédit, à l’occasion de sa présentation des vœux, que l’année 2020 est consacrera  à la «libération» du Gabon.

Lors de sa présentation des vœux à la population gabonaise pour l’année 2020, le président de l’ACR a choisi de le faire via un direct, en mouvement, sur sa page Facebook. L’objectif était de montrer qu’il n’est ni «le sosie d’Ali Bongo» ni «le président élu de 2016» (allusion faite à Jean Ping).

Conforme à son style, l’opposant a à nouveau fait une prédiction sur l’avenir, en déclarant que l’année qui commence sera consacrée à la «libération» du Gabon.

«2020 sera une année de libération pour le peuple gabonais. 2020 sera l’année du changement, le renouveau et la restauration pour le peuple gabonais, à une condition, bien entendu : que le peuple gabonais entre dans la repentance, dans la demande du pardon à la Providence pour toutes les offenses dont s’est rendu coupables notre peuple et notre Nation», a-t-il exhorté, laissant entendre que les dirigeants n’ont pas été les seuls à fauter au cours de la précédente année. Pour Bruno Ben Moubamba, «notre peuple n’est pas exempt de tous reproches».

L’opération mains propres: Ben Moubamba réclame l’interpellation d’Issoze Ngondet

Le patron de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR), Bruno Ben Moubamba, souhaite que l’ancien Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, soit aussi interpellé pour sa mauvaise gestion de la res publica.

Le président  de l’ACR s’est prononcé le 30 novembre sur les premières interpellations intervenues dans le cadre de l’opération mains propres. S’il se félicite de l’arrestation de Renaud Allogo Akoue et Patrichi Tanasa, respectivement directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) et de Gabon Oil Company(Goc), l’ancien vice-Premier ministre ne veut pas d’une justice à deux vitesses.

Sur sa page Facebook, Bruno Ben Moubamba a invité la justice à interpeller tous «ceux qui ont endetté le Gabon et se sont accaparés des budgets du Gabon par l’argent de Post Bank, un mauvais Plan de relance économique (PRE) basé exclusivement sur la dette, [et dilapidé] l’argent de générations futures mis en place par feu Omar Bongo et remplacé par le FGIS».

Bruno Ben Moubamba a également invité la justice à se pencher sur les «lignes de crédits pour le financement des infrastructures (routes, écoles, lycées, collèges, universités, bassins versants) obtenues par les gouvernements ainsi que les recettes du pétrole de 2009 à 2019».