Gabon : les commerçants de l’Université Omar Bongo sommés de déguerpir

Le directeur du Centre national des œuvres universitaires (Cnou), Jean Noel Eya a donné vendredi 27 mai 2022, un délai de huit jours aux commerçants qui exercent des petites activités devant l’UOB, pour quitter les lieux.

 

 

Ils sont nombreux ces commerçants qui vont quitter,  et arrêter leurs activités commerciales des alentours de l’université Omar Bongo. La décision a été prise par Jean Noel Eya, qui a lors de sa réunion tenue avec les commerçants et les jardiniers révélé que, « Le gouvernement lors de plusieurs descentes au sein de l’UOB a constaté qu’il y avait des utilisations illicites de certaines zones ». C’est pourquoi cette décision a été mise sur pied afin d’assainir les lieux.

En effet, c’est à partir de la note d’information qui date, du mercredi 11 mai 2022, où le ministère de l’Enseignement supérieur Pr. Patrick Mouguiama Daouda, a instruit les autorités universitaires d’assainir les abords de l’Université Omar Bongo. Une décision qui selon lui, « vise à protéger la santé et l’intégrité physique des étudiants et qui marque la fin d’une ère dans la structure scolaire ».

A cause de cette mesure, des nombreuses familles ne savent plus à quel saint se vouer face à cette situation de déguerpissement car, ceux-ci parvenaient à gagner un peu d’argent grâce à leurs différentes activités.

Syndicats des commerçants: Une coalition contre les contrôles intempestifs

Six syndicats de commerçants du Gabon ont formé la coalition Union syndicale des acteurs du commerce (Unsac).

Dénoncer les pratiques illégales existantes lors de la collecte des taxes auprès des commerçants: Une raison valable pour la création ce 14 septembre 2019, de l’Unsac. Six syndicats de commerçants rassemblés: le Syndicat autonome des commerçants du Gabon, le Collectif des supérettes du Gabon, le Syndicat autonome des commerçants de l’Estuaire, le Syndicat des commerçants du Komo-Mondah, le Syndicat des commerçants et opérateurs économiques de Ntoum et le Syndicat national des professionnels des assurés assimilés.

C’est donc un ras-le-bol qui conduit les commerçants gabonais a se liguer en une coalition pour se protéger des abus qu’ils subissent au quotidien. Le président de l’Unsac, Jonas Mounienguet Mbembo, l’a d’ailleurs précisé: «Nous sommes prêts à payer ce que nous devons payer, mais il faudrait que cela se fasse dans les règles de l’art. Tout ce que les commerçants souhaitent c’est de continuer à exercer leurs activités dans la sérénité, sachant que nous contribuons à l’essor économique de notre pays».

La création de l’Unsac intervient alors qu’un procès opposant certains syndicats membres aux autorités municipales est attendu au tribunal de Libreville ce 25 septembre. En attendant l’issue de ce procès, l’Unsac appelle les autorités à coordonner ces contrôles, qui s’apparentent aujourd’hui au racket. L’Unsac envisage d’ailleurs le dépôt d’un préavis de grève sur la table du gouvernement, si rien n’est fait.