Ils se sont réunis le 15 février 2024, afin d’implorer les nouvelles autorités de revoir leur situation.
Cela fait bientôt six mois que les entrepreneurs de la nuit connaissent des difficultés avec l’instauration du couvre-feu au Gabon. En effet, la rencontre de ce jour avait pour objectif de mettre en lumière les difficultés insurmontables rencontrées depuis que le couvre-feu a jeté son sombre manteau sur le pays, le 30 août, lorsque le précédent régime a chuté sous la pression du Comité de transition. Selon le porte-parole de la Confédération des établissements de nuit du Gabon (CENG), Ralph Sanbouni, plus de 2000 entreprises du secteur font face à «de véritables drames humains», apprend-on sur Gabon Review. Malgré leur soutien à la transition politique, ces entrepreneurs et leurs employés sont ainsi convaincus que sans mesures drastiques, les désastres économiques, sociaux et familiaux, bien que silencieux, continueront à saper les fondements de la société.
Ils exhortent donc le président et son gouvernement à agir avec célérité. «Nous comprenons votre engagement envers le bien-être de la population gabonaise», a déclaré le porte-parole, «mais le bien-être commence par la dignité offerte par l’emploi et l’entrepreneuriat. Et actuellement, le maintien du couvre-feu menace directement cette dignité.» A cet effet, il demande au président de la transition un réaménagement des mesures sécuritaires en cours, mais également des mesures de compensation pour restaurer la dignité perdue et redresser un secteur en berne depuis quatre ans. Car, leur secteur a connu même pendant la période de covid-19 en mars 2020 au Gabon, les mêmes tourments qui selon eux, traduisent en véritables tragédies humaines à savoir le, chômage prolongé, surendettement, déchirements familiaux, et même des tentatives de suicide.
Pour un allègement du drame socioéconomique vécu, ils appellent à un renforcement de la sécurité aux frontières et dans les zones sensibles, au maintien si besoin des barrages et contrôles de véhicules aux points stratégiques, ainsi qu’à des allégements fiscaux significatifs, tels que l’exemption de la TVA jusqu’en 2025 et des réductions d’impôts jusqu’en 2025. De plus, ils exigent la non-suspension, par la SEEG, de la fourniture de courant pour les établissements en difficulté jusqu’à fin 2024. En attendant, une assemblée générale est prévue pour le 24 février 2024.