Gabon-Conflit Homme/faune : les attaques des éléphants ont occasionné 8 décès entre 2020 et 2021

Un chiffre qui serait largement au-dessus en 2021. Ces plaintes font état de la destruction des cultures vivrières et des agressions corporelles par les éléphants.

 

Au cours des concertations nationales sur la problématique de conflit Homme/faune initiées par le gouvernement, il ressort que le Ministère des Eaux et Forêts a enregistré 8374 plaintes des victimes rien qu’en 2015.

Il sied de rapper que, les attaques des pachydermes ont occasionné 8 décès entre 2020 et 2021 à travers le pays, indique-t-on.

Pour mettre fin au phénomène du conflit Homme/faune, le président de la République Ali Bongo,  a mis en place à titre expérimentale le projet d’érection des barrières électriques dans la province de l’Ogooué Ivindo. Un projet qui devra s’étendra dans les huit autres régions du pays.

Les populations victimes de dévastation de plantations par des éléphants veulent que le gouvernement indemnise et organise les battues de ces animaux durant une période de l’année pour diminuer la surpopulation d’éléphants au Gabon.

Gabon : un homme piétiné à mort par un éléphant vers Koulamoutou dans la province de l’Ogooué Lolo

Un homme de cinquantaine révolue, a trouvé la mort au cours d’une partie de chasse, au village Roungassa à 14 km de Koulamoutou sur la route de Pana dans la province de l’Ogooué Lolo.

La victime aurait été surprise par un pachyderme qui n’a laissé aucune chance à ce chasseur. En en croire notre source, la dépouille de la victime dont l’identité n’a pas été révélée a été retrouvée gisant dans la forêt par les éléments de la brigade centre de la capitale de l’Ogooué Lolo.

Il sied de rappeler que,  genre d’accidents de chasse sont  récurrent au Gabon où les éléphants se rapprochent davantage des villages grâce aux efforts de conservation mais aussi à cause de l’exploitation forestière qui détruit l’habitat et les arbres dont les fruits sont prisés par ces pachydermes.

Pour rappel, le Gabon abrite une importante colonie d’éléphants de forêt dont les assalas (éléphants de petite taille) réputés être très dangereux.

Gabon: un nouveau dispositif pour sauver les éléphants d’Afrique du braconnage

Une nouvelle méthode permettant de recenser les populations d’éléphants de forêt d’Afrique en vue d’informer des stratégies et des actions pour leur préservation a récemment été développée.

Cette dernière, réalisée au Gabon par une équipe de scientifiques de la Wildlife Conservation Society (WCS) et en étroite collaboration avec des experts de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), vise à mettre en évidence le déclin du nombre d’éléphants de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis) qui ont récemment été classés comme « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Cette méthode est axée essentiellement sur des techniques de capture – recapture spatiale (CRS). Elle utilise à la fois des pièges photographiques et l’analyse de l’ADN des excréments.

Par conséquent, elle permet aux chercheurs de mieux comprendre combien il reste d’éléphants de forêt et leur localisation.

La détection des éléphants de forêt d’Afrique par ADN a été rendue possible grâce au développement récent de techniques génétiques innovantes développées par l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) et à la création d’un nouveau laboratoire permettant ainsi de réaliser toutes les analyses ADN au Gabon.

Cette étude, dont les résultats seront publiés en fin d’année, fait partie d’une initiative plus vaste menée par le Gabon en partenariat avec Vulcan Inc. et qui a pour objectif d’établir le premier recensement national des populations d’éléphants depuis 30 ans.

Elle permettra d’améliorer la protection des éléphants. Abritant plus de 50% de la population mondiale restante des éléphants, la forêt gabonaise est une ressource vitale à la fois pour la conservation des éléphants, la réduction d’émissions et l’absorption de carbone.

Pour le ministre Lee White, « tant que le trafic d’ivoire sera une activité lucrative, les éléphants seront en danger. En Afrique, il existe un lien évident entre l’environnement, la paix et la sécurité. Grâce aux résultats de cette étude, nous espérons obtenir des données plus précises sur les populations d’éléphants et le braconnage à travers le Gabon»

Source: Directinfosgabon

 

Gabon- conflit homme-faune : le député B. zighou suggère d’abattre 576 éléphants par an

Pour stopper le conflit homme-faune notamment la dévastation des plantations des villageois par les éléphants, l’honorable  Bonaventure Nzighou Manfoumbi, suggère de battre d’au moins 3 éléphants par trimestre et par département afin de réduire l’hégémonie des pachydermes dans les villages où leurs dégâts sont à l’origine de la famine et de la paupérisation des villageois.

Pour le député Bonaventure Nzighou Manfoumbi, les autorités gabonaises protègent plus les éléphants par rapport aux hommes. Pour preuve, l’élu du 2ème siège du département de la Douigny dans la Nyanga, a rappelé qu’abattre un éléphant au Gabon est passible d’une lourde peine de prison alors que le gouvernement répond par un silence absolu aux lamentations des populations victimes de la boulimie des pachydermes.

Comme solution au conflit entre l’homme et les éléphants, le député suggère d’abattre au moins 3 éléphants par trimestre et par département. Il est question, pour le député de faire peur et faire fuir ces éléphants des villages.

Le Gabon totalise 88 départements. L’application de cette proposition entrainerait la mort chaque année de 576 éléphants par an dans le pays qui a déjà perdu la moitié de sa population d’éléphants de forêts à cause du braconnage, selon le ministère des Eaux et forêts.

Interpellé par le député à l’Assemblée nationale, le prof Lee White pense que, « l’efficacité de cette pratique reste à démontrer. Ça ne serait pas bénéfique et ne peut pas savoir si les éléphants abattus sont bien ceux qui sont concernés par les destructions des plantations. Cela ne résoudrait pas le problème », a estimé le Ministre des forêts.

Il sied de noter que, le prof Lee White a fait la promotion des barrières électriques comme solution mise en pratique au Gabon pour faire face à ce conflit. 13 barrières ont été implantées dans les provinces de l’Ogooué Ivindo, de l’Estuaire, de la Nyanga et de l’Ogooué maritime. Le Gabon s’inspire du modèle copié du Kenya. Les barrières sont électrifiées par panneaux solaires.

A cause des dévastations des plantations par les éléphants, les populations rurales crèvent de faim, s’appauvrissent davantage ou optent pour l’exode rural.

 

Oyem : Trois présumés trafiquants d’ivoire aux arrêts

Un enseignant, un agent de santé et un pêcheur ont été récemment épinglés dans un motel à Oyem au nord du Gabon avec deux défenses d’éléphants qu’ils s’apprêtaient à liquider au noir.

Les agents de la Police Judiciaire et des Eaux et Forêts, accompagnés de l’ONG Conservation Justice, ont mis la main sur les présumés trafiquants alors qu’ils étaient sur le point d’écouler, de manière illicite, les défenses d’éléphant. C’est un indic qui a prévenu les enquêteurs de la transaction illicite dans les environs.

Georgelin BECKA MBENG (enseignant au lycée Richard Nguema Békalé), Gustave ASSOUMOU (agent médical à l’ACNAMGS) et Maxime OWONO (pêcheur) ont été pris en flagrant délit de détention et commercialisation de deux pointes d’ivoire sectionnées en quatre morceaux.

Conduits au poste de police, leur domicile a été perquisitionné.  Aux domiciles respectifs des présumés trafiquants. Au domicile de Georgelin Becka Mbeng, les agents vont mettre la main sur trois armes dont un calibre 12, un 14 millimètre et un 458 pour la grande chasse. En ce qui concerne les autres domiciles, la perquisition n’a produit aucun objet compromettant.