La communauté gabonaise de France annonce un Sit-in devant les locaux de la préfecture de l’Ariége à Fox, en vue d’empêcher l’expulsion par la France du jeune Gidéon Ekomo Ondo le 4 juin 2022.
Selon l’article publié sur le site Gabon Review, Le jeune compatriote de 19 ans se trouve actuellement au Centre de rétention administrative malgré la récente mobilisation d’une députée et du Réseau Éducation sans frontière (RESF) de sa localité.
Sa détention qui dure depuis plus d’un mois au Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu, Gideon la doit au refus de la préfète Sylvie Danielo-Feucher de lui trouver des circonstances atténuantes, en dépit de son jeune âge et du fait qu’au Gabon, il ne sera accueilli par aucune famille, son père qui, semble-t-il, l’a abandonné dès ses 2 ans est introuvable, à en croire Christian Morisse, porte-parole du Réseau Éducation sans frontière (RESF) en Ariège. La préfète le juge dangereux pour la société.
Gideon, un dangereux criminel ?
En effet, faut-il rappeler qu’en France, «l’expulsion [d’un étranger] est prononcée dans des situations très graves, liées à la protection de l’ordre public ou en cas d’atteinte à la sûreté de l’État. Elle est prise par le préfet ou par le ministre de l’Intérieur». Présenté comme «le site officiel de l’administration française», le site Service-public.fr précise néanmoins que si «l’étranger peut être renvoyé de force dans son pays d’origine ou dans un autre pays, la procédure est encadrée et doit être justifiée».
À la préfecture de Foix, le jeune Gideon semble donc être placé au même niveau qu’un terroriste ou un dangereux criminel, tout ça pour des faits survenus en 2019. Le jeune homme de 19 ans scolarisé en classe de première au LP Jacquard de Lavelanet, en section logistique, a en effet été impliqué dans une bagarre devant un collège. Une rixe qui l’a conduit devant le tribunal pour enfants. RESF informe qu’il a été condamné à un avertissement judiciaire, donc à un simple rappel à la loi.
Seulement, à Foix, on évoque deux signalements pour violence avec arme et violences aggravées. «Mais il n’y a jamais eu d’arme dans ce dossier», a rétorqué en mai dernier porte-parole du RESF cité par La Gazette ariégeoise. Et si Mme Hamel admet que «c’était un peu compliqué l’an passé en seconde», la professeure principale de Gideon assure que «cette année, tout le monde est unanime pour considérer qu’il fait de vrais efforts, que c’est très positif. Ses études lui tiennent à cœur, il a les capacités pour réussir dans son BP logistique».
Majeur depuis juin 2021, Gideon a fait sa demande de titre de séjour l’année dernière. Pour seule réponse, il a reçu une Obligation de quitter le territoire français, la fameuse « OQTF ».
Source: Gabon Review