Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

La célébration de la journée internationale de la veuve ce mercredi 23 juin

C’est grâce à une initiative de la Première dame du Gabon Madame Sylvia Mbongo Ondimba, portée à l’ONU par la diplomatie gabonaise,  que les veuves  célèbrent depuis le 23 juin 2010, cette journée internationale les mettant à l’honneur tout le 23 juin de l’année.

Il sied de noter que, cette journée a été adoptée par l’Assemblée Générale des Nations-Unies le 21 décembre 2010. Elle est le résultat d’un plaidoyer entrepris par la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba. Dans le monde, on recense près de 250 millions de veuves.

Il faut le dire qu’au Gabon, comme dans beaucoup de pays africains, les veuves sont souvent confrontées à la solitude et au rejet de la belle-famille. A travers cette journée la veuve peut se souvenir de ce qu’elle est et être remarquée dans la société.

Sécurité sociale: des caisses sociales du Gabon s’inspirent de l’expérience de la CGRAE

Une mission conjointe de deux caisses sociales du Gabon séjournent à Abidjan où elles s’inspirent de l’expérience de l’Institution de prévoyance sociale-caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire dans le cadre de la coopération inter-caisses.

Cette mission de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Gabon prévue du 21 au 24 juin 2021 sera marquée par un partage d’expériences et de bons procédés dans divers domaines de la sécurité sociale entre les caisses-sœurs, conformément aux directives de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale (CIPRES).

Dans un discours de bienvenue prononcé mardi, le directeur général de l’IPS-CGRAE, Abdrahamane Berté a relevé que « cette visite conjointe est une véritable expression de la solidarité qui unit les organismes de prévoyance sociale de l’espace de la CIPRES mais surtout un bel exemple de la coopération sud-sud qu’il faut vivement encourager entre nos différents pays dans le but d’accélérer une émergence économique adaptée à nos réalités ».

« C’est la raison pour laquelle l’IPS-CGRAE, très honorée d’avoir été choisie comme modèle de bonnes pratiques, a pris toutes les dispositions afin de vous garantir une mission fructueuse qui remplisse, voire dépasse les nobles objectifs recherchés », a-t-il ajouté.

C’est pour apprendre de la riche expérience de reconversion réussie de l’IPS-CGRAE suite à la réforme de 2012, que cette visite de travail a été sollicitée conjointement par les deux caisses sœurs du Gabon.  A l’instar de la Côte d’Ivoire, le Gabon s’apprête à franchir le cap des nécessaires réformes similaires.

Des échanges de bonnes pratiques sur la base du modèle ivoirien dans le secteur de la sécurité sociale ainsi qu’un partage d’expériences sur les points de réforme du système de réforme des pensions publiques et privées sont au menu des travaux.

Des séances de travail porteront également sur l’autonomie financière (recouvrement de cotisations et constitution des réserves techniques), la coordination des régimes pour les carrières alternées public/privé, la mise en place d’un régime complémentaire de retraite par capitalisation, l’extension des prestations au profit des fonctionnaires, et la refonte du système d’information et de transformation digitale.

Après les interminables périodes de confinement et autres restrictions imposées par la Covid-19, cette activité d’envergure dans le domaine de la coopération inter-caisses représente, pour l’IPS-CGRAE, la première du genre depuis plus d’un an, a conclu M. Berté.

L’IPS-CGRAE est une personne morale de droit privé, de type particulier chargée de gérer le recouvrement des cotisations sociales, de procéder au paiement des prestations sociales relatives aux régimes obligatoires de pensions civiles et militaires ainsi qu’aux régimes complémentaires ou spéciaux, obligatoires ou volontaires de pensions.

Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Tchad: Denis Sassou N’Guesso alerte sur la nécessité de préserver la paix

Le président congolais a invité ses pairs à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée au Tchad.Une déstabilisation du Tchad serait lourde de conséquences pour plusieurs pays africains. Conscient de cette réalité, les pays de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) tiennent un Sommet extraordinaire ce vendredi sur la situation de ce pays clé dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.

« Dans la phase délicate que traverse ce pays frère, nous devrons prendre toute la mesure des enjeux politiques, diplomatiques et sécuritaires pour notre communauté et avoir à l’esprit leur importance géostratégique pour l’avenir de notre sous-région », a déclaré le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, hôte de cette rencontre.

« Notre devoir et notre responsabilité à l’égard de la sous-région nous interpellent, une fois encore, aujourd’hui », a ajouté le président en exercice de la CEEAC.

Partant de là, il a invité les autres dirigeants de l’Afrique centrale « à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée » au Tchad.

Participant à ce sommet, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a évoqué la nécessité d’accompagner le Tchad dans sa transition. Dans la foulée, il a rappelé la nomination du Sénégalais Ibrahima Fall comme Haut représentant de l’UA au Tchad et celle du Congolais Basile Ikweli comme représentant spécial et chef du bureau de liaison de l’UA à N’Djamena.

« Avec la conjugaison des efforts de tous les Africains, de l’UA et de la CEAAC, le Tchad peut connaître une transition pacifique », a dit Moussa Faki Mahamat.

Le Chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Deby, qui dirige le pays depuis la mort de son père Idriss Deby Itno en avril dernier, s’est fait représenter par son Premier ministre, Pahimi Padacké Albert.

Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Coopération : un émissaire de Vladimir Poutine chez Ali Bongo à Libreville

Le président de la République Ali Bongo, a échangé ce jeudi 3 juin 2021 avec l’ambassadeur de la Russie au Gabon. Les deux personnalités ont invoqués la coopération en matière diplomatique, économique, énergétique, sanitaire et de défense.

 Le chef de l’État Ali Bongo, a indiqué sur son compte twitter qu’il a eu une  discussion chaleureuse et constructive ce jeudi 3 juin à la Présidence avec l’Ambassadeur russe, M. Ilias F. Iskandarov.

 A en croire le service de la communication de la présidence de la République,  le Gabon et la Fédération de Russie sont déterminés à renforcer très sensiblement leur coopération en matière diplomatique, économique, énergétique, sanitaire et de défense.

Il sied de noter que ce rapprochement entre deux pays frères, s’inscrit dans la volonté plus générale du Gabon d’élargir ses partenariats à l’international afin de profiter de nouvelles opportunités.

Libreville: le Gabon est par terre (la Tribune du Pr Vincent Moulengui)

L’ancien Ministre de l’Enseignement supérieur devenu opposant, le Pr Vincent Moulengui Boukosso a dans une tribune libre, estimé que le pays d’Ali Bongo Ondimba le Gabon est par terre. 
Depuis que quelques compatriotes assoiffés d’argent et aveuglés par le pouvoir illégitime ont foulé aux pieds les valeurs de la démocratie et violé les institutions République, le Gabon a basculé dans la médiocrité à cause de l’effondrement des fondamentaux de ses institutions, de son économie et de sa société.

L’ingouvernabilité du pays est sans conteste.

Elle se traduit par les tensions sociales accompagnées de la répression policière dans tous les secteurs d’activité publics et privés. Par exemple, dans l’enseignement secondaire, les bourses ont cessé d’être payées, alors que dans l’enseignement supérieur, leur paiement accuse des retards importants.

L’instabilité et l’amateurisme gouvernemental sont inédits. L’absence de réalisation des méga-projets annoncés tambour battant, tels que la Marina devenue la baie des Rois, les 5 000 logements par an, la compagnie aérienne, l’aéroport d’Andem, les universités de Port-Gentil, Mouila et Oyem, les salles de classe, etc., dénote le manque de responsabilité vis-à-vis d’un peuple. Il faut ajouter à cela le risque de banqueroute annoncée à l’horizon 2021 par des institutions financières internationales à la suite des malversations financières, détournements, corruption et blanchiment d’argent. Tout ce cocktail de manquements fait que le Gabon soit, effectivement, « par terre ». Autrement dit, il a cessé d’être un Etat organisé et crédible.

C’est parce que le peuple gabonais est conscient de cette réalité qu’il a décidé de procéder à l’alternance politique au sommet de l’Etat, en plébiscitant Jean Ping avec plus de 65 % des voix à l’élection présidentielle du 27 août 2016. Cette vérité ne se départira pas du peuple gabonais et du monde entier.

La désorganisation de la société gabonaise ne profite à personne.

Ceux qui tentent de s’accrocher au pouvoir au prix du sang des Gabonais ne créent pas les conditions leur permettant de jouir avec quiétude de leur fortune. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder dans le rétroviseur de l’histoire. Il est donc salutaire, pour toutes les communautés vivant au Gabon, d’arrêter l’entreprise de destruction de notre pays, en faisant aboutir la patiente action menée par Jean Ping en vue d’une passation pacifique du pouvoir. La voix de la raison nous recommande d’opter pour cette solution qui met tout le monde à l’abri de la peur et des avanies plutôt que de soutenir un groupuscule qui met en mal l’ensemble des intérêts de la nation, des pays frères et de nos partenaires.

La construction d’un Gabon apaisé.

Jean Ping a donné suffisamment d’assurance aux uns et aux autres pour la construction d’un Gabon apaisé. Il n’y a pas de raison d’avoir peur des lendemains. Nous devons nous réunir autour de Jean Ping, pour que nous arrivions tous à prendre une décision commune acceptée par le peuple gabonais. Il est encore temps, pour que tout Gabonais, conscient de la situation actuelle de notre pays, réponde positivement à l’appel de celui qui a reçu la légitimité populaire pour un rassemblement patriotique, en tenant compte de la volonté du peuple gabonais.

Depuis son appel du 03 novembre 2018, Jean Ping est prêt à relever le défi de la normalisation de la vie du pays, des institutions et de l’administration qui sont toutes discréditées. Il possède des atouts qui font de lui l’homme de la situation du moment.

L’homme, Docteur d’Etat en Sciences économiques, est un intellectuel accompli. Diplomate de carrière, il a prouvé au gouvernement et dans les institutions internationales où il a servi son engagement total pour la paix, en s’impliquant personnellement dans le règlement pacifique des conflits dans le monde. C’est pour cette raison qu’il a choisi de résoudre le problème du Gabon par la voie de la diplomatie.

L’homme a une vision pour son pays et une volonté inébranlable de faire exécuter son projet de société : le Gabon à l’abri de la peur et du besoin.

L’homme est entouré d’une équipe solide constituée de Gabonaises et de Gabonais de toutes les provinces, ethnies et compétences. Bien plus, ils sont dotés d’une solide expérience dans l’administration, les institutions et le gouvernement. Ces compatriotes, pénétrés des valeurs de la République, de la Nation et de l’Etat, travaillent, depuis quatre ans, sur les dossiers de la nouvelle République. Renforcés par de nombreux intellectuels et cadres écartés par le régime actuel à cause de leurs opinions politiques et qui rongent leur frein à domicile, ils sont prêts à mettre leur compétence et leurs connaissances au service du redressement du Gabon, et ce dans tous les domaines de son développement.

L’homme possède le soutien du peuple gabonais qui l’a plébiscité avec plus de 65 % des suffrages exprimés, le 27 août 2016. Cette confiance est encore intacte aujourd’hui, compte tenu de la déliquescence de l’Etat, du degré de paupérisation du peuple gabonais et surtout de la fidélité de Jean Ping à ses engagements vis-à-vis du peuple gabonais et des partenaires extérieurs et intérieurs.

L’homme est dans un pays très riche. La mise en place d’un Etat de droit et la bonne gouvernance économique, qu’il compte imprimer dans l’esprit du Gabonais, lui donneront les outils nécessaires au redressement des finances publiques, qui sont englouties, actuellement, par des détournements de masse et des dépenses de prestige. A cela, il faut ajouter des apports bilatéraux, multilatéraux et privés que l’homme saura solliciter et obtenir sans la moindre difficulté.

Jean Ping, prêt à diriger le Gabon pour le sortir du chaos.

Jean Ping est donc prêt à diriger le Gabon pour le sortir du chaos dans lequel il est plongé à cause de l’égoïsme, de l’incompétence et de l’amateurisme des dirigeants actuels. De même, il est prêt à rassembler les Gabonais de tous bords qui veulent le bien de leur pays, afin qu’ensemble, ils relèvent le défi de son développement et le remettent dans le concert des nations modernes.

Pr Vincent Moulengui Boukosso

Membre de la Coalition pour la Nouvelle République ».

 

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.

Foot : la Caf déboute la RD Congo

La Fédération congolaise de football (Fécofa) avait saisi la Confédération africaine de football (Caf) pour qu’elle statue sur une éventuelle fraude de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021.Eliminée sur le terrain, la République Démocratique du Congo a engagé une bataille juridique en remettant en cause l’identité de Guelor Kanga. En effet, la Fécofa a soutenu que le véritable nom de ce joueur est Kiaku Kiaku Kiangani Guelor avant d’en déduire l’orchestration d’« une fraude ».

Poursuivant, la RDC a prétendu que le joueur en question n’est pas « un citoyen originaire du Gabon » mais plutôt un Congolais né « le 8 octobre 1985 à Kinshasa ».

Sur la base de ces accusations, signale l’instance faîtière du foot africain, il a été demandé aux deux parties, pour la manifestation de la vérité, de fournir les preuves en leur possession.

Après avoir mené une enquête en compulsant notamment les documents reçus, le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football s’est prononcé ce mercredi : « Les prétentions de la Fécofa ainsi que les éléments présentés par cette dernière n’ont pas été jugés probants et suffisants pour établir la matérialité d’une falsification de l’identité du joueur de la part de la Fégafoot ».

En outre, précise le jury disciplinaire, il n’y a « aucune irrégularité concernant l’éligibilité du joueur, ni de son enregistrement au sein de la Caf ». De ce fait, il « rejette purement et simplement la plainte de la Fécofa ».

La République démocratique du Congo, avec neuf points au compteur (2 victoires, 3 nuls et 1 défaite en 6 journées), a terminé à la troisième place du groupe D qu’elle partageait avec la Gambie (1ère, 10 points) et le Gabon (2e, 10 points). 

Les Scorpions et les Panthères ont ainsi obtenu leur ticket pour la grand-messe du football continental contrairement aux Léopards. La RDC peut interjeter appel dans un délai de trois jours à compter de la communication de cette décision.

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Foot : report du démarrage des éliminatoires du Mondial 2022

Le Comité d’urgence de la Confédération africaine de football (Caf) a décalé, de juin à septembre, le coup d’envoi des qualifications pour la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar.Sur son site Internet, la Confédération africaine de football invoque « la prise en compte des défis que représente la gestion de la Covid-19 et le souci de garantir des conditions de jeu optimales pour toutes les équipes participantes ».

De concert avec la Fédération internationale de football association (Fifa), l’instance faîtière du foot africain a décidé d’organiser les matchs « durant les fenêtres internationales de septembre, octobre et novembre 2021, ainsi que de mars 2022 ».

Les deux premières journées devaient initialement se jouer en juin 2021. « Tous les détails relatifs au calendrier actualisé seront communiqués ultérieurement » selon la Caf. 

Cette nouvelle va certainement soulager les fédérations n’ayant aucun stade homologué pour ces joutes. Le Sénégal, tout comme 21 autres pays blacklistés, a davantage de temps pour disposer d’une infrastructure répondant aux normes internationales.

La Caf est aussi en train de réévaluer « ses process et protocoles afin d’améliorer la mise en œuvre des contrôles liés à la Covid-19, notamment les tests d’avant-match qui ont fait controverse au cours des précédentes fenêtres ».

En effet, la « finale » entre le Bénin et la Sierra Leone, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021,  n’a pu avoir lieu. Les Écureuils avaient accusé, le 30 mars dernier, le pays hôte de manipulation des tests Covid effectués sur des cadres de leur sélection.

L’Afrique s’arme pour lutter contre la pollution marine

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a récemment abrité un séminaire regroupant 25 auditeurs de 14 pays du continent.Le risque zéro n’existe pas. Surtout dans le secteur des hydrocarbures où la probabilité d’accidents est grande avec notamment l’exploitation offshore du gaz et du pétrole.

Dans un souci de prévention, l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) a organisé, du 13 au 15 avril 2021, une session de formation sur la « lutte contre les pollutions accidentelles par hydrocarbures en mer et sur le littoral ». Objectif : réfléchir à « une riposte efficace en cas de situation critique ».

Car, a affirmé Guillaume Turquet de Beauregard, Coordonnateur régional du projet Action de l’Etat en mer (Golfe de Guinée), « la question n’est plus de savoir si l’accident va arriver mais plutôt quand il va se produire ».

Or en Afrique de l’Ouest, selon M. Turquet de Beauregard, « environ un tiers des habitants vit sur le littoral et plus de la moitié du PIB de la région provient des zones côtières ». C’est à l’aune de cette constatation que l’on mesure, a-t-il déclaré, la nécessité pour les Etats de « prendre conscience de l’importance stratégique des réponses à apporter (puisque) l’impréparation les conduit à improviser dans l’urgence ».

La pollution marine a des effets néfastes sur l’environnement, la pêche, le tourisme etc. Partant, les pays du Golfe de Guinée, qui pèsent 5 % dans la production mondiale de pétrole, prennent la menace au sérieux.

En effet, a souligné le Commandant Abé Aké Lazare, Directeur de l’Ismi, cette zone « est fortement exposée aux risques de pollution marine » à cause de « l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et de diverses activités d’exploitation de ressources dangereuses ».

La formation proposée par l’Institut de sécurité maritime interrégional est mixte avec « une partie théorique réalisée à distance le mois dernier et une partie pratique ayant eu lieu la semaine dernière ».

Les participants aux cours dispensés par des formateurs du Centre français de documentation, de recherche et d’expérimentation (CEDRE) étaient originaires du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Liberia, du Congo, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire et de la France.

A en croire les organisateurs, l’enseignement est « certifié conforme aux standards de formation anti-pollution OMI de niveau 2 ». Le dernier chapitre du séminaire a été, d’après la source, un exercice pratique sur le plan d’eau du Port autonome d’Abidjan (PAA) avec mise en oeuvre d’un chantier de dépollution, de moyens de confinement et démonstration d’absorbants.

Afrique: Bolloré engagé dans la préservation des tortues marines

Bolloré Ports met en œuvre des programmes de préservation de la biodiversité en Afrique.Le travail vise à assurer la durabilité des espaces de ses 21 concessions portuaires dans le monde dont 16 sur le continent africain.

En partenariat avec l’ONG Ecocentre Renatura, Congo Terminal sensibilise des centaines de familles de Pointe Noire aux enjeux des tortues marines, aux méfaits du braconnage et aux implications de l’eau pour la planète, rapporte un communiqué reçu ce lundi à APA.

Le texte souligne qu’au Ghana, Meridian Port Services (MPS) met en œuvre depuis 2018, un programme pour la conservation des tortues marines.

Ce programme consiste à transférer en toute sécurité les œufs de tortue se trouvant menacés dans leur milieu naturel vers une écloserie fermée reproduisant leur environnement, dans une atmosphère propice à leur éclosion.

L’initiative est menée conformément à la norme de performance de la Société financière internationale (SFI) pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles vivantes.

Au Timor-Leste où Bolloré Ports va démarrer dès 2022 les activités du port en eaux profondes de Tibar Bay, des études environnementales lancées avec le concours de la Banque Mondiale, ont permis de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour reconstituer une zone de mangrove tout en augmentant sa surface et préserver la faune marine par la mise en place d’un éclosoir pour protéger les tortues.

Moroni Terminal aux Comores va aussi s’engager cette année dans le programme gouvernemental de protections de tortues marines.

« Bolloré Ports attache de l’importance à la durabilité environnementale et sociale de ses activités. C’est à ce titre que l’ensemble de nos terminaux portuaires mettent en œuvre une politique environnementale qui vise à préserver les écosystèmes de nos installations. Avec le concours des ONG et experts environnementaux, nos équipes identifient et gèrent les risques environnementaux et sociaux associés à nos activités. Nous déployons à cet effet des méthodes innovantes afin d’assurer la préservation de la flore et de la faune », a précisé Olivier De Noray, Directeur général des concessions de Bolloré Ports.

Par ailleurs, les terminaux opérés par Bolloré Ports sont engagés dans les processus de certification environnementale ISO 14001/2015.

Afrique : 86% des migrants restent dans le continent (chercheur)

Une infime partie des migrants africains sortent du continent, révèle Dr Ibrahima Kane.Le chercheur à la Fondation « Open society initiative for west africa » (Osiwa) remet en cause l’idée selon laquelle les Africains se déplacent majoritairement hors du continent.

« Sur 100 Africains qui se déplacent, 86% le font à l’intérieur de l’Afrique. Seuls 14% des migrants africains se déplacent hors du continent. Ces derniers se déplacent majoritairement au Moyen-Orient et dans le reste de l’Asie et non en Europe comme on veut nous le faire croire », a soutenu Dr Kane.

Il a souligné que 2% des migrants africains sont irréguliers et que l’Afrique représente 3% de la migration mondiale.

« La gestion de la migration passe par la gestion de la diversité culturelle, d’où la nécessité d’apprendre des bonnes pratiques », a-t-il recommandé, vendredi à Dakar, lors d’une rencontre sur « Les routes de la migration africaine » organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Laboratoire mixte international Movida.

Malheureusement, a déploré Dr Ibrahima Kane, « beaucoup d’Etats ouest africains n’ont pas de politiques migratoires » et que les textes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) relatifs à la migration ne sont pas appliqués.

Se prononçant sur la diversité des chiffres sur les migrants, Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar a plaidé pour leur harmonisation. « Pour ce faire, la recherche doit aider à avoir une bonne base de données sur les migrants. Ce qui permettra de changer le paradigme des politiques migratoires », a-t-il indiqué.

Ce qui fait dire à Dr Amadou Diaw, Conseiller technique du Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur que sur les questions relatives à la mobilité et aux migrations, « nous avons besoin que toutes les parties prenantes travaillent collectivement pour faire évoluer la cause et les préoccupations des migrants ».

« Car assez souvent, a dit Dr Diaw, le débat sur la mobilité et les migrants est empreint de fantasmes, sources de polémiques. (…) les migrants sont souvent victimes de stigmatisation, d’exclusion sociale, bref, accusés de tous les maux et qualifiés de tous les sobriquets ».

De l’avis de Dr Diaw, les idées reçues sur les migrants découlent d’une analyse simplificatrice de la réalité, mais que dans toute idée reçue, il y une petite part de vérité et beaucoup d’exagération.

« Elle (l’idée reçue) est répandue dans les milieux où les raccourcis historiques sont courants. Façonnées à partir de représentations sociales déterminées, les idées reçues sur la migration ont tendance à se focaliser sur la figure de l’étranger envahisseur et qui viendrait prendre ou voler le travail de nationaux », a-t-il affirmé.

Covid-19 : 13 millions de doses de vaccin administrées en Afrique

Au total, 45 pays du continent noir ont démarré leurs campagnes de vaccination contre le nouveau coronavirus.La pandémie de la Covid-19 a montré, une fois encore, les inégalités sur la planète. En effet, l’Afrique est incapable de concurrencer les pays développés qui s’arrachent les vaccins dont la quantité insuffisante ne permet pas de satisfaire la demande mondiale.

« Dans les pays à revenu élevé, en moyenne une personne sur quatre a déjà reçu une dose du vaccin contre la Covid-19, contre une personne sur 500 dans les pays à revenu plus faible, notamment dans plusieurs pays africains », a fustigé Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique.

La Botswanaise s’exprimait, ce jeudi 15 avril, lors d’une conférence de presse virtuelle au cours de laquelle le Bureau régional qu’elle dirige a souligné que « plus de deux tiers des doses administrées en Afrique l’ont été dans dix pays (où) les stocks s’amenuisent ou sont déjà épuisés ».

Pour inverser la tendance, les experts ont plaidé pour le renforcement des « capacités de production de vaccins » en Afrique dans « un contexte marqué par des approvisionnements limités et des retards dans l’acheminement des doses ».

En tout, 12 millions de doses d’AstraZeneca ont été injectées sur le continent. Grâce principalement au mécanisme Covax, 36 pays ont reçu des lots du précieux liquide. Si la formation de caillots sanguins après la prise des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson a conduit des pays occidentaux à les suspendre temporairement, la situation est toute autre en Afrique.

« La plupart des rapports faisant état de manifestations postvaccinales indésirables ne concernent que des effets secondaires bénins ou modérés. Jusqu’ici, aucun cas de trouble de la coagulation sanguine n’a été notifié après la vaccination », a indiqué OMS Afrique.

Tout compte fait, l’agence spécialisée des Nations unies pour la santé publique a promis de continuer l’évaluation des vaccins mais « considère sur la base des connaissances actuelles que les avantages l’emportent largement sur les risques ».

En tout cas, Dr Moeti est persuadée que « chaque dose administrée est un pas de plus vers la fin de cette pandémie ». Poursuivant, elle a invité les Etats africains à tout mettre en œuvre afin de « réduire le nombre de cas de formes sévères de la maladie, ainsi que le taux d’hospitalisation et de décès ».

À ce jour, le continent noir compte plus de 4,3 millions de cas du nouveau coronavirus. Au cours des 28 derniers jours, a révélé le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, le nombre d’infections a augmenté d’au moins 50 % dans 13 pays. Il s’agit entre autres de l’Angola, de l’Éthiopie, du Kenya et de la Centrafrique.

Le Sars-CoV-2, identifié le 9 janvier 2020 à Wuhan (Chine), a déjà causé la mort de près de 3 millions de personnes dans le monde dont 116.506 en Afrique.

« Global Africa », la nouvelle revue scientifique africaine

Lancement au Sénégal d’une ambitieuse revue de recherche scientifique sur l’Afrique.L’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal (UGB) a annoncé, ce jeudi 1er avril 2021, le lancement de « Global Africa », une revue scientifique internationale et pluridisciplinaire, associée à des actions de renforcement de la recherche africaine, soutenue par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 1,5 million d’euros. Ce programme mobilisera plus d’une dizaine d’institutions partenaires africaines ou françaises.

La revue, rattachée au Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs / Afrique-Diasporas (LASPAD) de l’UGB, vise à rendre compte des enjeux politiques, sociaux, économiques, écologiques, technologiques de l’Afrique et du monde.

Editée en quatre langues (français, anglais, arabe et swahili), cette publication dont les premiers appels à contribution vont être diffusés prochainement, est dotée des standards internationaux d’évaluation des articles. Au-delà des sciences sociales, elle est ouverte à la science de la durabilité et aux approches pluridisciplinaires.

« Global Africa » a été imaginée par un consortium, qui comprend, aux côtés du LASPAD de l’UGB, l’IRD (Institut de recherche pour le développement, France), le Center for Global Studies de l’UIR (Université internationale de Rabat, Maroc) et le LASDEL (Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local, Niger). L’AFD apporte pendant quatre ans un soutien au lancement du programme à travers un financement d’1,5 million d’euros pour un budget global de 2,65 millions d’euros.

Un programme de formations et d’événements est prévu pour compléter l’offre éditoriale de la nouvelle revue scientifique africaine.

Foot : la Can au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022

La Confédération africaine de football (Caf) vient de trancher. Dans un communiqué en date du 31 mars 2021 et publié ce jeudi, elle annonce la programmation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (Can 2021), prévue au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022.La date du 15 janvier au 28 février 2022 avait été initialement retenue pour l’organisation de cette compétition phare de la Caf.

« Le Comité exécutif a unanimement approuvé les dates proposées pour l’organisation du tirage au sort (25 juin 2021) et du tournoi final de la CAN Total Cameroun 2021 (du 9 janvier au 6 février 2022) », souligne le document.

Par ailleurs, le tirage au sort pour déterminer la composition des six groupes se déroulera pour sa part le 25 juin prochain. Autre remarque, la Caf a décidé que la compétition continuera de s’appeler Can 2021, malgré son report à 2022, à cause de la pandémie de Covid-19.

Ainsi, les dernières journées des éliminatoires de la Can 2021 ont été disputées en fin mars 2021. A l’exception de Sierra-Léone – Bénin, reporté pour la prochaine trêve internationale de juin, tous les matchs des éliminatoires ont été livrés.

Ces deux équipes se disputeront le dernier ticket qualificatif à la Can 2021 après que la rencontre prévue mardi passé à Freetown n’a pu se tenir. Les autorités sierra-léonaises ont conclu que des joueurs cadres de l’effectif béninois ont contracté la Covid-19, ce que ces derniers ont réfuté. La Caf a promis d’ouvrir une enquête tout en reprogrammant ce rendez-vous.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Nigeria, Sierra Leone ou Bénin.

Can 2021 : tableau quasi complet

Seize mois après le début des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, il ne reste plus qu’un seul ticket à décrocher.Un imbroglio lié au nouveau coronavirus a fait capoter la « finale » du groupe L entre la Sierra Léone et le Bénin prévue le mardi 30 mars.

En effet, peu avant le coup d’envoi de cette rencontre comptant pour la 6e journée des qualifications, six joueurs titulaires du Bénin (dont Steve Mounié ou Jodel Dossou) ont reçu des résultats positifs pour des tests Covid effectués à Freetown.

Les Écureuils crient alors au complot. Car, arguent-ils, l’ensemble de la délégation avait été testé négatif samedi soir à Cotonou. Après plusieurs heures d’incompréhension, le match décisif a été reporté. Il se jouera « en juin 2021
à la prochaine fenêtre internationale de la Fifa », a annoncé le Comité d’organisation de la Can 2021.

Excepté cet accroc, les éliminatoires ont livré leur verdict. Dans la poule A, la Guinée (2e, 11 points) a tué tout suspense en battant le Mali (1er, 13 points) lors de la 5e journée. Le revers du Syli national sans ses cadres en Namibie (2-1) n’a eu aucune incidence au classement.

Le Malawi (10 points) a créé l’exploit dans le groupe B en se classant deuxième au nez et à la barbe de l’Ouganda (3e, 8 points) pourtant séduisant durant la précédente phase finale de la Can. Alors qu’ils n’avaient besoin que d’un petit point pour participer à la grand-messe du football africain, les Cranes ont été défaits sur le score d’un but à zéro par les Flames.

Après 1984 et 2010, le Malawi refait surface sur la scène continentale. Avec douze points au compteur, le Burkina Faso a terminé à la première place de la poule. Les Etalons signent ainsi leur retour puisqu’ils n’étaient pas au rendez-vous égyptien en 2019.

Dans le groupe C, le Ghana (1er, 13 points) et le Soudan (2e, 12 points) sont qualifiés. Dans l’obligation de gagner, les Crocodiles du Nil ont sorti le grand jeu lors de l’ultime journée pour coiffer au poteau l’Afrique du Sud (2-0). Bourreaux de l’Egypte sur ses terres il y a deux ans, les Bafana Bafana retombent dans leurs travers.

La Gambie, logée dans la poule D, a fait sensation dans ces éliminatoires. Indépendante depuis 1965, elle était jusque-là l’unique pays de l’Afrique de l’Ouest à n’avoir jamais goûté à la Can. Avec trois victoires, un nul et deux défaites, les Scorpions ont plié l’affaire le 25 mars dernier à Banjul contre l’Angola (1-0). Le pion d’Assan Ceesay (62e mn) a transporté tout un peuple au septième ciel.  

L’autre place qualificative de ce groupe est occupée par le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang. Absents à la Can 2019, les Panthères ont surclassé les Léopards de la République démocratique du Congo (3-0) lors de l’avant-dernier acte pour composter leur ticket pour le Cameroun voisin.

Dans la poule E, le Maroc (1er, 14 points) a effectué un parcours sans faute ponctué par quatre succès et deux nuls. Les Lions de l’Atlas sont suivis des Mourabitounes ayant glané neuf points. Dans son duel à distance avec le Burundi, la Mauritanie a fait le job en allant s’imposer (0-1) en Centrafrique. C’est la deuxième qualification d’affilée de la sélection entraînée par le Français Corentin Martins.

Pays hôte du tournoi, le Cameroun est le leader du groupe F avec 11 points dans son escarcelle. Le quintuple champion d’Afrique devra néanmoins rehausser son niveau de jeu pour espérer reconquérir le titre. Victorieux en Mozambique (0-1) le 30 mars, le Cabo-Verde (2e, 10 points) a réduit à néant les espoirs de qualification du Rwanda (3e, 6 points). Les Requins bleus, qui en seront à leur troisième Can après 2013 et 2017, ont repris des couleurs suite aux échecs de 2017 et 2019.

Situés au Sud-Est de l’Afrique, les Comores (2e, 9 points) ont frappé fort dans le groupe G au détriment du Kenya (3e, 7 points) et du Togo (4e, 2 points). Le 25 mars, un match nul vierge lors de la réception des Eperviers a suffi au bonheur des Cœlacanthes. Cet archipel de l’océan Indien a obtenu sa toute première qualification à la Can après avoir loupé de justesse celle de 2019. De son côté, l’Egypte a tenu son rang en s’installant à la première place avec trois victoires et autant de nuls.

L’Algérie sur sa lancée

Les champions d’Afrique en titre ont fait un carton plein à domicile et arraché deux nuls et une victoire à l’extérieur dans la poule H. L’Algérie de Djamel Belmadi, invaincue depuis 24 matchs, a conclu sa campagne par un succès convaincant à Blida face au Botswana (5-0).

Battu 0-2 par la Zambie avant-hier, le Zimbabwe de l’attaquant lyonnais Tino Kadewere accompagne les Fennecs. Les Warriors ont assuré leur présence au Cameroun grâce à leur courte victoire au Botswana (0-1) pour le compte de la 5e journée.

Dans le groupe I, le Sénégal (1er, 14 points) s’est qualifié dès la 4e journée tandis que la Guinée Bissau (2e, 9 points) a dû batailler jusqu’au bout. L’équation était simple pour les Djurtus : battre à domicile le Congo (3e, 8 points). Au final, les protégés du sélectionneur Baciro Candé l’ont fait avec la manière. Score final : trois buts à zéro.

Parmi toutes les équipes engagées dans ces éliminatoires, celle de la Tunisie a enregistré le plus de points. Les Aigles de Carthage ont remporté cinq matchs et concédé un nul dans la poule J. Deuxième avec 9 points, la Guinée équatoriale a acquis sa première qualification sur le terrain. En 2012 (avec le Gabon) puis en 2015, le Nzalang nacional avait bénéficié de son statut de pays organisateur de la compétition.

La Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ont fait la différence dans la poule K. Les Eléphants se sont qualifiés le 26 mars au Niger (0-3). La veille, à Addis-Abeba, les Walya n’ont pas eu froid aux yeux devant les Baréa  (4-0).  Même si une victoire contre le Mena (0-0) lui aurait permis de renverser la vapeur, Madagascar ne s’est jamais remis de cette lourde défaite.  La dernière participation de l’Ethiopie à la Can remonte à 2013.

Enfin dans le groupe L, le Nigeria a assuré sa première place à la faveur de ses triomphes face au Bénin (0-1) et au Lesotho (3-0). La Sierra Léone et le Bénin se disputent le second ticket.

Initialement prévu en 2021, le tournoi phare de foot du continent noir a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Finalement, la Coupe d’Afrique des nations se tiendra du 15 janvier au 28 février 2022 au Cameroun.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie et Nigeria.

Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

Gabon: un mouvement de contestation anti-Covid19 vire au drame

Deux personnes sont mortes à Libreville dans un mouvement de contestation contre les mesures restrictives contre le coronavirus.Ce mouvement dénommé la « révolution des casseroles » a viré au drame à Libreville dans la nuit du 18 février. Deux « révolutionnaires » ont perdu la vie lors du deuxième acte de la manifestation. 

Chaque soir à 20h 00, les Gabonais sont invités à se mettre devant les portes ou fenêtres et à taper sur une casserole durant cinq minutes. 

Ce mouvement non violent a été lancé pour protester contre les mesures gouvernementales visant à endiguer la propoagation du coronavirus. 

« Dans des circonstances non encore élucidées, deux personnes à Libreville ont subi des blessures par balles et en ont succombé », a dit le général de brigade Serge Hervé Ngoma, lors d’une déclaration relayée sur les réseaux sociaux.

Dans vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux des victimes entourées de badauds et parents en pleurs circulent, entraînant une vague d’indignation de l’opposition.

Le Procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider ces bavures. « Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’un véhicule de type Toyota Prado a été vu sur les lieux avec des personnes portant des cagoules et qui ont ouvert le feu » relate certaines sources. 

Des autopsies vont être pratiquées sur les corps des victimes et un point sur l’avancée de l’enquête sera fait en temps utile indique le Procureur de la république. 

Coopération : l’émissaire du roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud chez Ali Bongo Ondimba

Ahmed Ben Abdel-Aziz Kattan ministre d’État saoudien des Affaires des pays africains, a été reçu par le chef de l’État Gabonais  Ali Bongo, le 2 février à Libreville.

Au cours de cet entretien, le ministre d’État saoudien des Affaires des pays africains a notamment réaffirmé l’engagement de son pays à «se tenir aux côtés du Gabon contre toutes formes de terrorisme».

L’Arabie saoudite souhaite renforcer sa coopération avec le Gabon dans la lutte contre le terrorisme. Telle est l’ambition déclinée par le ministre d’Etat saoudien des Affaires des pays africains au président Ali Bongo. «Nous avons réaffirmé la position du Royaume et son engagement à nous tenir aux côtés du Gabon contre toutes formes de terrorisme, violence extrémisme», a déclaré Ahmed Ben Abdel-Aziz Kattan.

Au cours de cet entretien, l’émissaire du roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud a également réaffirmé «l’intérêt sincère du Royaume de renforcer les importantes relations stratégiques entre nos deux pays», avec notamment plus d’investissements dans les domaines des infrastructures et sur le plan commercial.