L’ouverture des églises : l’archevêque Jean Baptiste Moulacka a été conduit manu militari au commissariat de Nzeng Ayong

Le pasteur Jean Baptiste Moulacka, auteur de l’appel à la réouverture forcée des Églises  dimanche 27 septembre a finalement été relaxé après avoir passé environ 2 heures au commissariat de Nzeng Ayong où il a été conduit manu militari.

« Ils m’ont libéré parce que mon église n’était pas ouverte pour un culte mais pour un nettoyage. Et puis on ne fait pas un culte avec 5 personnes. Il y avait 5 fidèles qui nettoyaient l’église », a confié l’évêque.

« Je pense que les policiers ont été impressionné par la foule qui commençait déjà à envieillir les environs du commissariat », a supposé l’homme de Dieu.« Les pasteurs ont commencé à lancer des appels à la mobilisation, le commissariat était déjà envahi. Je crois que cela à beaucoup pesé dans la décision des autorités », a-t-il supposé.

Dimanche 27 septembre vers 12 heures, des policiers sont arrivés dans ce temple de Dieu pour demander aux fidèles de quitter les lieux et de fermer toutes les portes. Les fidèles qui ne priaient pas n’ont pas compris pourquoi un tel ordre. Ils étaient en train de nettoyer leur lieu, semble-t-il pour le débarrasser d’éventuels microbes du Coronavirus.

La seconde fois, les policiers sont revenus et ont interpelé le pasteur qui était dans son bureau. Il a été emmené manu militari au commissariat de Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de Libreville.

L’archevêque Jean Baptiste Moulaka n’a pas regretté d’avoir lancé l’appel du 12 septembre demandant à tous les pasteurs de rouvrir leurs églises malgré l’interdiction du gouvernement gabonais.