Election présidentielle : quatre leaders de l’opposition interdissent aux militaires de se porter candidat

Albert Ondo Ossa, Alain Claude Billie-By-Nze, Pierre Claver Mangaga Massavou, Ali Akbar Onanga Y’Obegue ont au cours d’une conférence tenue   mercredi 08 janvier 2025, formulés des exigences pour un retour à un ordre constitutionnel civil au Gabon.

 

Réunis en conférence, ces acteurs politiques du Gabon ont formulé 5 exigences qui devront constituer à partir de ce jour le socle de leur combat pour un retour à un ordre constitutionnel civil.  En effet, ils souhaitent le  « retour impératif des militaires du CTRI dans les casernes à l’issue de la transition, avec interdiction formelle de se porter candidat aux prochaines élections ». Ces derniers exigent également  un retour à la Constitution de 1991, comme base de départ d’une réforme juste. Ils exigent également la refonte du Code électoral, dénonçant l’opacité du processus en cours et l’appel à une mobilisation populaire, démocratique et pacifique.

A cette liste d’exigences, ils  ajoutent la publication de la part des  autorités du « chronogramme qui devra préciser explicitement notamment : les dates précises de chaque scrutin, les modalités de préparation et d’organisation de chaque élection. Cette communication devra être exhaustive, claire, à l’endroit des acteurs politiques, les organisations de la société civile, des médias et de toute la population ». Car, pour ces leaders, la non-communication du chronogramme ne les permet pas de se préparer pour ces élections : « aucune zone d’ombre ne doit exister concernant le processus de sortie de transition ». Évoquent-t-ils.

Pour ces acteurs politiques, il ne s’agit pas d’une nouvelle organisation politique qui vient de voir le jour mais d’une « initiative ponctuelle pour dénoncer des actions unilatérales des autorités militaires ». Rappellent ces acteurs qui ont d’ores et déjà lancé des actions visant à faire plier les autorités.

 Gabon : un jeune battu à mort pour violation de couvre-feu

Le jeune  Lionel Rokewa a  été battu à mort par les présumés militaires encagoulés qui l’ont interpellé dans un bar dans la nuit du dimanche 17 décembre 2023 dans la ville de Port-Gentil.

 

Les militaires sont encore accusés dans une affaire de meurtre d’un citoyen au Gabon. Après  le meurtre de Karl Stecy Akue, pour violation de couvre-feu le 22 octobre dernier,  place à celui du jeune Lionel Rokewa. Selon les informations publiées sur le site Gabon Actu, « il a été retrouvé mort lundi matin abandonné non loin de la morgue de Casep Ga.  Alors qu’il a été interpellé aux environs de minuit en compagnie de huit autres personnes par des militaires présumés pour violation de couvre-feu ».Apprend-on.

Selon les témoignages, « Ils l’ont tabassé, ils lui ont cogné la tête contre le mur… », A témoigné une personne présente. Au moment de l’interpellation, « une bagarre a éclaté entre les agents de force de l’ordre et les deux jeunes. Pour montrer leur puissance, les militaires se sont donnés à cœur joie en corrigeant les deux jeunes devant des badauds. Avant de quitter le bar, les deux jeunes étaient déjà bien amochés. Ils avaient des hématomes partout. Leurs appels au secours excitaient davantage leurs bourreaux déchainés comme dans un film d’actions ». Poursuit le site.

Pour voir claire, le procureur de la République de Port-Gentil Pierre Johsan Aperano Essongue a dans une déclaration faite à la presse lundi au soir, annoncé que, «les circonstances exactes du décès n’étant pas encore connues, une enquête a été ouverte par le parquet de Port-Gentil aux fins d’en déterminer les réelles causes, conformément aux dispositions légales».

Gabon-présidentielle 2023 : internet partiellement restauré

Après l’annonce ce mercredi matin de la « fin du régime en place » par les militaires, internet commence à être restauré.

 

Les utilisateurs de l’opérateur de téléphonie mobile Gabon télécom ont constaté la restauration de leur réseau internet ce matin du mercredi 30 août 2023. Une restauration qui arrive quelques heures seulement après la sortie médiatique des militaires.

Des militaires ont annoncé mettre « fin au régime en place » au Gabon, alors que les résultats officiels de la présidentielle de samedi dernier venaient de consacrer la victoire au président Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, décrochant un troisième mandat avec 64,27% des suffrages.

Le gouvernement avait a annoncé la coupure d’Internet sur tout le territoire et l’instauration d’un couvre-feu au lendemain des élections générale du samedi 26 août 2023. Selon Libreville, la coupure d’internet avait pour objectif de mettre un terme aux fausses informations et aux appels à la haine.

La situation reste tendue au Gabon et les abonnés des autres opérateurs de téléphonie mobile attendent la restauration de leur réseau.

Transport : Des militaires « Taximan » menacés de radiation

Dans une note de service présentée aussi bien comme une «mise en garde» qu’un «rappel à l’ordre», le chef d’état-major de l’Armée de terre gabonaise a menacé de sanctions disciplinaires et statutaires les récidivistes.

« Quiconque enfreindra  délibérément le règlement  de discipline générale qui interdit  tout militaire de faire du transport clandestin doit immédiatement être sanctionné disciplinairement et statutairement en cas de récidive », a menacé le général Boucka, s’appuyant sur l’article 81 de la loi 18.

Dans la note de service intitulé « mise en garde et rappel à l’ordre », le chef d’état-major de l’Armée s’insurge contre « ces comportements qui constituent un manquement [aux] obligations« . Il n’a pas manqué d’incriminer aussi  les  chefs des régions militaires qui selon lui sont  complices de cet état des faits.« Je porte à la connaissance des commandants des régions et des chefs de corps ma désapprobation face à ces comportements qui constituent un manquement à vos obligations », a-t-il relevé.

Il faut dire que la situation devenait grave. Jusqu’à lors, la pratique était habituelle, presque tolérée au sein de certaines garnisons au point que les passagers se sentaient plus en sécurité avec les militaires au volant qu’avec les taximen professionnels, dont c’est le principal métier.