Affaire Michaëla: une enquête ouverte pour déterminer les juges impliqués dans la libération des meurtriers

Le ministre de la justice a décidé d’ouvrir une enquête afin de déterminer les magistrats responsables de la mise en liberté provisoire des présumés assassins de la jeune Michaëla Ngoua.

 

Au Gabon, à l’heure de la transition, les dysfonctionnements  sont encore observés dans le système judiciaire. C’est le cas avec  la mise en liberté provisoire des deux meurtriers  Herwann Bradyn Siadous Rapono et Christ Anderson Nounamo âgés alors en cette année de 16 et 17 ans  accusés pour des faits de viol et meurtre sur la jeune Dorothée Michaëla Ngoua âgée de 18 ans. Selon les faits, les deux ont bénéficié d’une mesure de liberté provisoire accordée par le juge d’instruction le 22 décembre 2023,  après leur incarcération le 14 août 2023 à la Prison centrale de Libreville.

Non satisfait par cette mesure d’élargissement, le parquet de la République a fait appel, mais dans un arrêt daté du 25 avril 2024, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel judiciaire de Libreville a confirmé l’ordonnance de mise en liberté provisoire du Juge d’instruction. Mis en liberté, l’un se trouve à Port-Gentil tandis que le petit-frère présumé auteur du meurtre a été envoyé en France par ses parents après sa libération.

Qualifiant cette situation d’ « intolérable et inacceptable », le ministre de la Justice a ordonné l’incarcération immédiate des deux jeunes impliqués dans cette affaire. Et a décidé de de prendre des mesures visant à faire la lumière sur les circonstances ayant conduit à la libération. Il a donc  instruit l’Inspection générale des services judiciaires, aux fins d’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités individuelles éventuelles, en vue de l’application stricte de mesures disciplinaires conséquentes.

Gabon : vers l’organisation d’une conférence sur la promotion du genre en mars

La nouvelle a été faite au cours d’une rencontre entre la ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas et Yvette Kapinga Ngandu le Commissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) en charge du département de la Promotion du Genre, du développement humain et social.

 

La conférence sous régionale qui sera organisé au Gabon en mars-avril 2023, aura pour but de bâtir un agenda communautaire autour des problématiques ayant trait au genre. Mais également, de soulever les problèmes sensibles auxquels les femmes et les jeunes filles font face dans la sous-région, a précisé le Commissaire.

Selon le site Gabon Nouveau, la stratégie du pays, apprend-on, repose sur la mise en œuvre de 33 recommandations dans six domaines d’actions prioritaires que sont les violences faites aux femmes, l’éducation, la santé, le droit de la famille, la participation à la vie économique et l’émancipation politique. Le pays dispose désormais d’un centre d’accueil pour la prise en charge des personnes victimes de violences et un observatoire du droit des femmes a également été mis en place par les autorités.

Notons que, le Gabon est considéré comme un leader en matière du respect d’égalité genre en Afrique. La conférence verra la présence des ministres en charge du genre, des Premières dames issues des États de la CEEAC.

Gabon : vers la projection d’un film sur les témoignages des victimes de violence

La ministre de la justice Erlyne Antonela Ndembet Damas, a reçu jeudi 1er décembre 2022, la présidente de l’Association Ebando-Mivova Y’ATO (parole aux femmes), Audrey Céline Mengué et Pauline Mvélé, réalisatrice du film documentaire de témoignages des victimes de violences et abus sexuels au Gabon.

 

La visite effectuée par la présidente de l’Association Ebando-Mivova Y’ATO  avait pour objectif de finaliser la diffusion du film documentaire financé par l’Ambassade de France en partenariat avec le ministère de la Justice, après sa première diffusion à l’Institut Français du Gabon.

En effet, il s’agit d’un film documentaire qui fait ressortir des témoignages de femmes victimes d’abus et de violences sexuelles au Gabon. Et permet la sensibilisation sur les questions de viols via des projections cinématographiques. A cette occasion, la ministre a expliqué à travers son compte Facebook que le film sera projeté plusieurs villes et villages du Gabon tels que : Libreville, Makokou, Mouila, Lambaréné et Port-Gentil.

A noter que, La présentation officielle de ce  film documentaire est entièrement financée par le gouvernement gabonais et l’Ambassade de France, dans le cadre des projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (PISCCA), s’inscrit dans la droite ligne du programme gouvernemental Gabon-Égalité.