En présentant ce 27 février 2023, sa politique pour l’Afrique, le président de la République française a tenu à lever toute équivoque sur les véritables raisons de son arrivée à Libreville dans les jours prochains.
« Je ne viens pas faire un déplacement électoraliste. Et d’ailleurs, on parle à tout le monde, y compris aux opposants, et on continuera de le faire », a affirmé Emmanuel Macron en réponse à la question de savoir s’il entendait les critiques faites sur sa venue au Gabon à quelques mois de la présidentielle.
En effet, si le président français vient à Libreville pour le One Forest Summit, co-organisé les 1er et 2 mars par la France et le Gabon, des Gabonais membres de l’opposition ou de la société civile soutiennent que ce déplacement est fait à des fins politiques. Pour ces derniers, il est question de soutenir le président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle prévue en aout prochain.
« Pour moi, l’objectif de ce sommet, et c’est pourquoi j’assume pleinement de le faire maintenant, comme on en a pris l’engagement à Charm el-Cheikh (en Égypte NDLR), c’est d’abord de mettre en place nos objectifs des différentes COP et surtout de réussir à valoriser le capital naturel dont ces économies (des pays du bassin du Congo) disposent à profusion. Et c’est l’un des grands paradoxes. On sait rémunérer les reforestations dans nos modèles nationaux et internationaux. Mais, on rémunère très mal le fait de protéger ce qu’on a, ces réservoirs de biodiversité », a expliqué le président français.
En effet, le One Forest Summit a pour objectif de donner aux grands pays forestiers des solutions « très concrètes » pour leur permettre de tirer des bénéfices économiques de politiques protectrices des forêts. Il est notamment question de rémunérer les pays qui réduisent la déforestation ou reboisent et augmentent ainsi les capacités de séquestration de leurs forêts (Redd+).
Le One Forest Summit mobilise tous les acteurs engagés dans la protection des forêts (États, organisations internationales, chercheurs, entreprises, financiers, ONG…).
Source: Nouveau Gabon