Le Japon finance 1,3 milliard de francs CFA pour la réforme du système judiciaire du Gabon

Le gouvernement japonais annonce cette contribution pour soutenir la transition politique au Gabon, en mettant l’accent sur la réforme du système judiciaire.

 

Au cours d’une audience avec le ministre de la Réforme des Institutions, Murielle Minkoue ép. Mintsa, mercredi 24 juillet 2024,  l’Ambassadeur  du Japon au Gabon, S.E. Shuji Noguchi a énoncé le souhait de son pays d’aider la transition politique au Gabon. À cet effet,  un montant de 1,3 milliards de francs cfa a été offert au Gabon. Ce financement sera alloué à trois projets majeurs.

À savoir: l’amélioration des infrastructures de l’École nationale de la magistrature (ENM) ; la modernisation de l’administration judiciaire par la digitalisation des procédures ; et l’amélioration de l’accès à la justice pour les personnes vulnérables à travers des campagnes d’information à l’échelle nationale. La signature de cette aide, réalisée avec l’aide du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) aura lieu, lors d’une cérémonie officielle prévue ce jeudi 25 juillet 2024.

Notons que, cette initiative répond directement aux attentes et recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), tenu du 2 au 30 avril 2024 à Libreville. Ces assises avaient, en effet, souligné l’urgence de réformer et de renforcer le système judiciaire gabonais. Apprend-on.

Covid-19 : le taux de prévalence tombe à 5%, le seuil recommandé pour le déconfinement

Estimé à un peu plus de 25% au début de la pandémie au Gabon, le taux de prévalence du Covid-19 est tombé le 18 septembre à 5,9%. Soit, le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le déconfinement qui s’impose, selon l’opinion.

Le gouvernement est-il prêt ? Selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) la prolongation aura un impact néfaste sur l’économie et les ménages.

Les données épidémiologiques de la semaine écoulée sur le Covid-19 montrent à nouveau une tendance à la baisse toujours autour de 0,5%. Le taux de prévalence générale estimé à environ 25% au début de la pandémie dans le pays est passé à 5,9% le 18 septembre. Soit, le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le déconfinement.

Au mois de juin, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) indiquait que l’OMS préconise un taux de prévalence de 5% pour aboutir au déconfinement. Toutefois, ce déconfinement devrait tenir compte de certaines réalités.

En matière de surveillance épidémiologique, sur 3 682 prélèvements effectués le 18 septembre dans 3 provinces, 18 nouveaux cas positifs ont été enregistrés dans 2 provinces. Soit un pourcentage de 0,5%. Au nombre de nouveaux cas, 15 ont été enregistrés dans la province de l’Estuaire sur 3 625 prélèvements effectués à Libreville, et 3 dans celle du Haut-Ogooué sur 9 prélèvements à Franceville. Le Moyen-Ogooué n’a enregistré aucun nouveau cas positif sur 48 prélèvements à Lambaréné.

Concernant la prise en charge, 6 personnes hospitalisées dont 1 patient en réanimation. 21 guérisons ont été confirmées. Soit un total de 7 848 personnes guéries. Au total, sur 147 678 prélèvements effectués depuis le début de la pandémie, 8 696 cas ont été testés positifs dont 7 848 guéris. Soit, 90,2% contre 53 décès.

L’alerte du Pnud ou l’urgence de déconfiner

A quand donc le déconfinement ? La question se pose un peu plus au regard de l’atteinte du seuil recommandé par l’OMS mais aussi au regard du dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), sur l’Impact socio-économique du Covid-19 au Gabon. Selon ce rapport, les impacts économiques et sociaux de la crise sanitaire pourraient être importants, du fait de la baisse du prix et de la production de pétrole liée à la pandémie et des mesures de confinement prises pour limiter la propagation du virus.

«L’ampleur de ces impacts va dépendre de la durée de la crise sanitaire et des mesures de confinement», alerte le Pnud selon qui, la crise sanitaire a bouleversé le marché du pétrole avec une baisse spectaculaire de la demande qui pèse sur le prix du pétrole dont le niveau est au plus bas depuis 17 ans. «Ce confinement oblige beaucoup d’entreprises à ne pas tourner à pleine capacité ou à cesser les activités avec à la clé une baisse de l’offre et de la productivité du travail» note le Pnud.

Le rapport indique que pour mesurer l’impact socio-économique de la pandémie dans ses  dimensions macro-économiques, sectorielles et distributives à l’horizon 2025, des simulations  ont été réalisées avec un modèle d’équilibre général calculable dynamique.

Sur le plan social, l’analyse révèle des effets néfastes sur les revenus, compte tenu des restrictions de travail qui pourraient toucher chaque travailleur quel que soit son statut social. Si les travailleurs du secteur public et des grandes entreprises du secteur privé disposent d’une garantie plus solide en matière de protection de l’emploi et du maintien du salaire, ce n’est pas souvent le cas pour les travailleurs des PME ou du secteur informel. Notamment, ceux touchés par les mesures de confinement (commerce, transport, restauration, hôtellerie…).

Il en serait de même des petits agriculteurs des zones rurales qui verraient se rétrécir leurs débouchés dans les zones urbaines. «Ce contexte défavorable pourrait contribuer à augmenter la pauvreté dont le niveau augmenterait de 3,6 points de % en 2020», précise le Pnud.

Source: gabonreview.com