Gabon- législatives partielles: la cour constitutionnelle annule l’élection du PDG à Mimongo

Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle et ses 8 autres membres de l’institution, ont annulé l’élection du Parti Démocratique gabonais(Pdg), le 15 novembre 2022, à cause de nombreuses plaintes des partis de l’opposition après les législatives partielles du 15 octobre dernier.

 

Accusé de fraude par ses adversaires Pierre claver Maganga Moussavou du Parti social-démocrate (PSD) et Michel Menga du parti pour le Rassemblement héritage et modernité (RHM), l’élection de Charles Sadié du Parti Démocratique gabonais, (PDG) est annulée.

En effet, les résultats sortis des urnes, des élections pour les législatives partielles du 15 octobre 2022,  montrent que, Charles Sadié (PDG), a été élu avec 55,50% des voix, dans le premier siège du département de l’Ogoulou (Mimongo). Il était opposé à Andréa Ghislaine Mbigou, du Parti social-démocrate (PSD, opposition). Cette dernière a récolté 29,46 %, tandis qu’en troisième position arrivait, Senturel Ngoma Madoungou du Rassemblement héritage et modernité (RHM, opposition). Il a obtenu 12,93% des voix alors que l’indépendant Alain Bruno Bissélo, n’a obtenu que 2,11 %.

Au vu de ces résultats, et des plaintes faites par les partis de l’opposition, Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle a conclu que : « Il est évident que le scrutin a été émaillé tellement d’irrégularités que l’on en déduit que l’exigence légale d’une bonne organisation matérielle d’une élection ainsi que la sérénité dans lequel le vote doit s’accomplir n’ont pas été respectées ».

Cependant, les résultats du scrutin sont nuls. La cour a décidé qu’un nouveau scrutin sera donc organisé dans cette circonscription. Rappelons que le pdg est le parti au pouvoir depuis 1968.

 

Gabon : deux leaders revendiquent la présidence de Rassemblement héritage et modernité (RHM)

Hugues Alexandre Barro Chambrier et Michel Menga M’Essone, revendiquent la présidence de la formation politique Rassemblement héritage et modernité (RHM).

Il sied de noter qu’une ordonnance du juge des référés du tribunal de première instance de Libreville datant du 16 avril dernier, a débouté la requête introduite par l’opposant Alexandre Barro Chambrier au sujet de la mutation de son Parti, Rassemblement héritage et modernité (RHM) au Rassemblement pour la Patrie et Modernité (RPM).

Signalons que pour le tribunal, le RPM n’a pas encore une existence juridique. Barro Chambrier est condamné donc à rester président du RHM dont le leadership est aussi revendiqué par Michel Menga M’Essone.

« Statuant par ordonnance contradictoirement, par matière civile et en premier ressort, sisons que le parti politique le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité n’a pas encore d’existence juridique ; en conséquence, déclarons irrecevable, pour défaut de droit d’agir, l’action émise par monsieur Hugues Alexandre Barro Chambrier ; mettons les dépens à sa charge », indique l’ordonnance du tribunal.

Pour rappel le parti politique RHM, qui a été créé en 2017, a connu la dissension interne suite à l’entrée au gouvernement en mai 2018 de Michel Menga en qualité du Ministre d’État chargé de l’Éducation nationale.