Coopération: le Burkina Faso suspendu de la Francophonie

La décision fait suite au coup d’Etat du 24 janvier 2022.Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) s’est réuni en session extraordinaire  mardi 8 février 2022 à Paris, par visio-conférence, sous la présidence de la Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo.

 

 

Il a notamment examiné la situation au Burkina Faso suite au coup d’Etat militaire perpétré le 24 janvier 2022. Evoquant sa récente condamnation du coup d’Etat militaire au Burkina Faso, la Secrétaire générale a rappelé que la prise du pouvoir par la force est une atteinte aux engagements pris par les États et gouvernements membres de la Francophonie dans la Déclaration de Bamako.

Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le CPF a condamné ces événements et décidé, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, de suspendre le Burkina Faso des Instances de la Francophonie. La résolution maintient toutefois les programmes de coopération multilatérale francophone en soutien au processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique ainsi que ceux bénéficiant directement aux populations civiles.

Le CPF exige la libération immédiate et sans condition du Président Roch Marc Christian Kaboré et invite le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, au pouvoir) à garantir le respect des droits et des libertés fondamentales de toutes et tous.

Le Conseil a demandé à la Secrétaire générale de mobiliser la Francophonie en vue d’accompagner, aux plans politique et technique, le processus de transition et de retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso.

Le déficit de démocratie et de sécurité dans l’espace francophone sera à l’ordre du jour des discussions de la 40e Session de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), qui se tiendra le 16 mars 2022 à Paris.

Libreville : « nous exprimons notre solidarité au peuple frère du Burkina Faso » (parlementaires francophones)

Les parlementaires francophones, ont adressé un message de soutien aux peuples de l’espace francophonie, soumis à des régimes militaires. C’était à l’ouverture de leur 1ère réunion annuelle à Libreville.

 

 

Le président de l’Assemblée nationale gabonaise, Faustin Boukoubi, a dans un discours d’ouverture de la 1ère réunion annuelle du bureau de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) en adressant un message de soutien aux peuples de l’espace francophonie soumis à des régimes militaires.

« Nous exprimons notre solidarité au peuple frère du Burkina Faso, de même qu’à ceux de Guinée, du Mali et du Tchad », a déclaré Faustin Boukoubi le président de l’Assemblée nationale gabonaise.

Tous ces pays cités sont actuellement dirigés par des militaires suite à l’interruption de l’ordre constitutionnel.

Le président de la réunion de Libreville a dans son discours extrêmement prudent, n’a pas  condamné son renversement ni exiger sa libération, il ajuste  rappelé la « détention de Monsieur e Président Roch Marc Christian Kaboré, ancien président de l’APF ». Déposé le 24 janvier dernier par des militaires qui se sont emparés du pouvoir, le président du Burkina Faso est détenu par ces mêmes militaires.

Au sujet de la recrudescence des coups d’Etat dans l’espace francophone d’Afrique, Faustin Boukoubi a suggéré à ses collègues parlementaires de l’APF « d’engager une réflexion sur les racines profondes de ces maux qui nous affectent et nous affligent ».

La rencontre de Libreville qui prend fin ce vendredi regroupe une centaine de parlementaires venus des 5 continents ayant le français en partage. C’est l’une des toutes premières qui regroupe plus de personnes en présentiel depuis 2020.

Signalons que, la rencontre de Libreville a pour mission de préparer les déclarations et autres rapports en vue de la prochaine réunion d’été.