Les quotidiens marocains parus ce jeudi se concentrent sur la flambée des prix des produiits et à leur tête le carburant les fruits et légumes et les viandes.+L’Économiste+, qui dans un article intitulé « Carburant, fruits et légumes, viandes… ça bouillonne! », écrit que les prix des carburants à la pompe reprennent leur escalade dans les stations-service. Une hausse qui n’a pas laissé de marbre les parlementaires, qui ont demandé des explications à la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.
«Les prix des carburants ne relèvent pas des prérogatives de mon département», réplique-t-elle, lors de la séance du lundi dernier à la Chambre des représentants. Une déclaration qui a suscité la colère des députés. A Casablanca, le prix de la tomate varie de 10 à 12 DH. Les viandes rouges ne dérogent pas à la règle. Le prix du kilo dans les boucheries dépasse largement les 100 DH. La situation est qualifiée de critique par la Fédération nationale des associations du consommateur qui ne dissimule pas son inquiétude d’une nouvelle envolée des prix à l’approche du mois de Ramadan.
Sur le même registre, +L’Opinion+ relève que depuis quelques semaines, le prix de la tomate a atteint des records dans les marchés. Et la tendance risque de se poursuivre à l’approche du mois du Ramadan. Si les agriculteurs assurent que la production de la tomate primeur sera suffisante cette année, les conditions climatiques ont retardé la récolte de quelques semaines, ce qui a créé un décalage entre l’offre et la demande.
Mais cela n’explique pas à lui seul le dérèglement du marché. Les agriculteurs sont en grande difficulté financière, liée à l’explosion des coûts des intrants et aux dettes accumulées. Ils vendent souvent leur production à perte et espèrent que l’exportation va redresser la barre. La cause structurelle se trouve plutôt du côté des intermédiaires, qui profitent de la conjoncture pour amplifier leurs marges, jusqu’à l’indécence, commente la publication.
+Al Bayane+ rapporte que la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a fait savoir que 21.000 opérations de contrôle des prix ont été réalisées en 2022, concernant 300.000 points de vente, ayant permis de saisir 1.100 tonnes de produits avariés et de constater 12.000 infractions. En réponse à une question sur « le contrôle des prix et l’approvisionnement du marché national en produits alimentaires de base » la ministre a relevé que la commission en charge des prix a inspecté en janvier dernier 17.000 points de vente et constaté 900 infractions.
+Al Massae+ revient sur les déclaration du patron du Conseil de la Concurrence au sujet de la hausse des prix. En effet, le président du Conseil de la Concurrence, Ahmed Rahhou, a indiqué, mardi à Rabat, que le Conseil de la concurrence n’a pas de « positions à prendre » à propos de la hausse ou la baisse des prix, mais intervient « en cas d’abus de position dominante ou d’entente ».
« Le rôle du Conseil, en tant qu’arbitre à la disposition de ceux qui respectent la loi et contre les pratiques anti-concurrentielles, ne lui permet pas d’intervenir en cas de la hausse ou la baisse des prix sauf si cette évolution de prix est induite par un abus de position dominante ou d’entente », a-t-il souligné en réaction aux interventions de journalistes lors d’une rencontre d’échange organisée par le Conseil de la concurrence avec les médias.