Gabon-règlementation de la SEEG : Alain-Claude donne plus de précisions

Le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, a rencontré les syndicats de la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG), pour mieux détailler la réforme du gouvernement au sujet de la séparation des activités du service public de l’eau et de l’électricité.

 

 

Le 1er septembre 2022, le gouvernement gabonais avait approuvé la séparation des activités du service public de l’eau potable de celle de l’électricité, pour « assurer un meilleur équilibre économique et financier dudit secteur». Mardi 20 septembre 2022, le ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a précisé à cet effet à travers l’interview relayé sur le site Gabon Review que :

 Des projets de loi participants des réformes en cours dans les secteurs eau et électricité ont été récemment validés en Conseil des ministres. Que prévoient-ils ?

Nous avons un secteur de l’électricité et de l’eau potable qui connait des évolutions avec l’arrivée, sur le marché, de certains acteurs indépendants, notamment dans le domaine de la production de l’électricité et désormais de l’eau. Il était donc utile d’apporter une réglementation du secteur qui prend en compte ces évolutions.  Cette réglementation, nous avons voulu qu’elle soit distincte pour ce qui est de l’eau et de l’électricité. Ce, d’autant plus que, dans la convention de concession signée avec la SEEG, il y a désormais un règlement de service électricité et un règlement de service eau. Il s’agissait donc d’apporter une réglementation plus générale pour organiser ces deux secteurs d’activités importants pour la production, le transport et la distribution de l’eau potable et de l’énergie électrique.

Vous avez reçu les syndicats qui ont manifesté leurs inquiétudes après la validation de ces projets de loi. Qu’en est-il au terme des échanges ?

Je crois que dans le cadre du dialogue prôné par les plus hautes autorités, il est utile d’entendre les syndicats, surtout lorsqu’il y a les inquiétudes liées à une réglementation qui a été adoptée en Conseil des ministres. Nous avons tenu à les recevoir pour leur expliquer le sens de la réglementation, pour leur indiquer qu’ils n’ont rien à craindre. Bien au contraire, il est question de dynamiser plus encore le secteur. La SEEG étant l’actrice principale du secteur, elle est liée par une convention de concession avec l’État gabonais. Cette convention n’est pas remise en cause par la réglementation. C’est une convention qui a été signée pour une durée de 20 ans et la réglementation ne fait que mieux encadrer l’activité. On les a rassurés et il me semble qu’après cet échange, ils auront des éléments pertinents à rapporter à la base. Je tiens encore à indiquer que l’État gabonais n’a pas vocation aujourd’hui à remettre l’existence ou le fonctionnement de la SEEG. Nous sommes là pour que la SEEG travaille mieux et assure le mieux-être des Gabonaises et des Gabonais. Pour cela, on va l’encadrer le plus possible et pour l’aider à développer le secteur.

Les syndicalistes affichent des appréhensions à propos de la séparation des activités d’eau et d’électricité. Qu’en est-il ?

Je rappelle que dans les faits, y compris dans les centrales SEEG, ces deux activités sont menées par des personnes différentes. Les agents sont affectés, les uns à l’énergie et les autres à l’eau potable. Cela veut dire que ce sont des activités qui, même si elles sont menées dans le cadre d’une même entreprise, nécessitent des spécificités. Cette séparation n’est donc que réglementaire. Une séparation dans la manière d’organiser chacune des activités. Mais ce n’est pas une séparation dans l’entreprise SEEG. Leurs craintes étaient d’imaginer que demain, nous allons pouvoir confier l’eau potable à opérateur. Nous n’en sommes pas là. Nous sommes aujourd’hui dans la réglementation des secteurs qui sont aujourd’hui détenus par la SEEG.

Propos recueillis sur le site Gabon Review

Gabon : les agents de la mairie de Libreville en grève

Les agents de la mairie de Libreville ont engagé une grève illimitée le 11 août 2022, afin de manifester contre le désordre et le les irrégularités qui règnent au sein de cette mairie depuis quelques temps.

Six  syndicats de la marie ont décidé de manifester pour dénoncer le non-respect des engagements,  des responsables de l’hôtel de ville. Après avoir été calmés suite à une première grève, les syndicats ont décidé jeudi de lancer un nouveau mouvement d’humeur afin de se faire entendre.

En effet, les agents de la mairie dans leurs revendications souhaitent voir, le départ des fonctionnaires de l’Etat Central, cadres du privé, la mise en solde des agents municipaux recrutés lors des précédentes mandatures, le paiement des derniers droits aux ayants droit des agents décédés, la prise des actes de gestion du personnel suite aux travaux de Commission administrative paritaire, l’application de la nouvelle grille de rémunération et biens d’autres revendications.

Ces derniers regrettent, comme le précise le site Gabon Review, le non-respect du cahier des charges tant sur environ 2 039 agents, 1350 ont été avancés. Les syndicalistes disent l’avoir constaté suite de la note de service du Secrétaire général invitant les agents à se présenter à la porte n°103. Concernant les situations administratives des personnes recrutées en 2019 qui travaillent mais ne sont pas codifiées, disent-ils, une entente avait été trouvée pour leur codification dès le premier mois des négociations. «Malheureusement, nous avons dépassé les trois mois. Jusqu’à ce jour rien n’a été fait», a déclaré Joe-Fred Madouta, le président du SYLML-FAL et porte-parole des syndicats. Ils accusent par ailleurs,  Christine Mba Ndutume de mauvaise gouvernance administrative et mauvaise gestion financière. Selon leurs propos, le budget de cette administration est déficitaire à tous les niveaux. «Mme le maire et son équipe travaillent pour  la mort programmée de notre institution», a déclaré le porte-parole selon qui, les agents municipaux sont maltraités, relève-t-on sur le site Gabon Review.

En attendant que tout revienne à la normale et que leurs revendications soient attendues, ils ont reçu jeudi 11 août 2022, la compagnie des forces de police pour faire la veille durant ce mouvement de grève illimitée.

Réforme du Code du travail : les syndicalistes en collèrent contre Madeleine Berre

Le gouvernement a mis le feu aux poudres. Il a peut-être agi de bonne foi. Mais son projet s’attache à défendre les intérêts des patrons. Reprenant l’ensemble des vieilles lunes libérales, il préconise l’abandon de nombreux droits acquis.

Le gouvernement a déclenché la colère des syndicats. La protection des droits des salariés et l’amélioration des conditions de travail sont des exigences de notre époque.

Militant pour l’assouplissement des conditions d’embauche et de licenciement, il a déclenché la colère des syndicats, plongeant le pays dans une période d’incertitude. Même si un nouveau round de discussion est censé s’ouvrir le 03 février prochain, on peut nourrir des craintes pour l’avenir.

Pour une bonne partie de la classe ouvrière, l’actuelle ministre du Travail cumule un double péché originel : avoir fait toute sa carrière au sein de la représentation locale du plus ancien membre du Big Four de l’audit et avoir dirigé la Confédération patronale gabonaise (CPG).

Outre le fait d’être perçue comme une adepte de l’optimisation fiscale, Madeleine Berre est aussi décrite comme le bras armé des patrons. Quand elle défend une idée, d’aucuns y voient toujours l’ombre des puissances d’argent.