L’ex-ministre Tony Ondo Mba député de Bitam et président du Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV) ne bénéficie d’aucune immunité.
Alors que l’Assemblée nationale a choisi de botter en touche au sujet de l’interpellation du député élu du Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV), le procureur de la République, lui, a décidé le 4 décembre de trancher.
C’est la clarification faite par le procureur de la République, André Patrick Roponat, à travers une déclaration le 4 décembre. «Je tiens à apporter une précision afin que le peuple soit suffisamment édifié», a-t-il dit, faisant allusion aux interpellations le 3 décembre, d’anciens membres du gouvernement parmi lesquels Tony Ondo Mba. Notant que ce dernier est à la base un élu du peuple (député), le procureur rappelle qu’il a intégré l’Exécutif (gouvernement). De ce fait, a-t-il affirmé, Tony Ondo Mba «ne pouvait plus prétendre bénéficier de l’immunité parlementaire qui en réalité profitait désormais à son suppléant qui siège effectivement au sein de l’Assemblée nationale».
À sa sortie du gouvernement, a expliqué André Patrick Roponat, il devait être soumis à une procédure permettant sa réintégration au sein de l’Assemblée nationale.
«Et que je sache, monsieur Tony Ondo Mba aurait pris attache avec l’Assemblée nationale pour être édifié sur les règles à observer afin de réintégrer sa place dans l’Assemblée nationale», a-t-il déclaré. «Et dès lors que monsieur Tony Ondo Mba n’avait pas effectivement réintégré l’Assemblée nationale, et qu’il n’avait pas siégé, (il) ne pouvait bénéficier d’une quelconque immunité parlementaire», a-t-il affirmé.