Gabon : de retour d’exil, Daniel Mengara annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2025

Après avoir passé 26 ans d’exil, l’opposant du régime Omar Bongo et de son fils Ali Bongo, vient d’annoncer sa candidature à la présidence pour les élections de 2025 au Gabon.

 

Les élections au Gabon auront lieu en août 2025, selon le chronogramme de la transition. Certains candidats à la présidence de 2025 ont déjà commencé à annoncer leur candidature. C’est le cas du Pr Daniel Mengara qui est revenu au Gabon le 19 août dernier après avoir passé 26 ans d’exil. Enseignant des universités et résidant aux Etats-Unis, le natif de Minvoul situé dans la province du Woleu Ntem a annoncé officiellement sa candidature.

En effet, l’homme politique a annoncé que doter le Gabon d’institutions fortes fait partir de ses ambitions.  Daniel Mengara milite depuis plusieurs années pour un changement radical de régime au Gabon. Ce dernier ne compte pas s’arrêter à la présidentielle il  prévoit également présenter ses candidats aux  élections législatives et locales du Gabon. Tout en indiquant que l’un des objectifs de son retour au Gabon est de voir les possibilités d’implantation du mouvement dans le pays et donc de récolter des adhésions.

Il s’interroge donc  si les partis politiques sont autorisés pour ces élections car, ne possédant pas assez d’informations alors que le pays n’est qu’a un an des élections. Il pense que, « les différentes déclarations et initiatives du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) sur la participation des partis politiques au débat démocratique et sur l’organisation des élections n’ont fait qu’entretenir le flou sur la question politique jusque-là ». apprend-on.

Les membres du gouvernement interdits de sortir du Gabon pendant leur congé annuel

C’est ce qui ressort du communiqué du comité pour la transition et la restauration des institutions (Ctri), publié dimanche 17 août 2024.

 

Au Gabon, le président de la transition a accordé une semaine de congé annuel aux membres du gouvernement de la transition. A cet effet, le communiqué précise que : « les jours de congés qui leur sont accordés doivent exclusivement être pris à l’intérieur du territoire national, et en particulier dans leurs localités respectives, afin de s’imprégner des réalités et des attentes de nos compatriotes ».

Et d’ajouter que les exceptions à cette injonction « ne seront faites qu’en cas de force majeure dûment justifiée ou pour des raisons de santé avérées et uniquement sur autorisation expresse du chef de l’État », indique le communiqué lu par le porte-parole du Ctri, le Colonel Mafoumbi Mafoumbi qui explique que cette décision  prise vise à « encourager un retour aux sources et à une proximité accrue avec les populations locales et que toute dérogation devra faire l’objet d’une demande formelle pour être examinée avec la plus grande rigueur ».

Oligui Nguema élevé au rang de «Grand Maître de l’Ordre National de la Libération»

Le président de transition a reçu  la médaille de la libération, au cours de la cérémonie de levée des couleurs ce lundi 5 août 2024,  par le Grand Chancelier des Ordres Nationaux, le Vice-Amiral d’escadre Yves Keba Malekou .

 

Élevé à la Dignité de Grand-Croix et  reconnu « Grand maître de l’Ordre National de Libération », le chef de l’Etat est assisté par un Conseil de neuf membres désignés par lui. Ces derniers porteront le titre de « Compagnons de la Libération ». En effet, cette reconnaissance repose sur le décret N°294/PT-PR/GCONA du 31 juillet 2024 qui  avait déjà institué l’Ordre National de la Libération.

Ce nouvel ordre honorifique vise à récompenser les personnes et les collectivités militaires et civiles qui se sont distingués dans l’action du coup de libération du 30 août 2023, ainsi que, pendant la période de Transition qui a suivi. Cela  symbolise aussi,  la reconnaissance du peuple gabonais et des institutions pour le patriotisme et la bravoure du CTRI et du Président.

Notons que, chaque 30 août,  sera célébré au Gabon en journée commémorative en l’honneur des Compagnons de la Libération. Et après le décès d’un Compagnon, un descendant pourra arborer la Médaille de la Libération, lors de cette commémoration, sous condition d’identification préalable auprès de la Grande Chancellerie des Ordres Nationaux.

Gabon : élaboration d’une stratégie de transition pour la réforme du système  judiciaire

Les travaux ont été lancés mercredi 24 janvier 2024, par le ministre Paul Marie Gondjout.

 

Lancé mercredi 24 janvier 2024, les travaux vont s’achever le 15 mars 2024 avec la remise du rapport final, qui servira de fil conducteur à la modernisation du systéme judiciaire et de l’administration carcérale et sera remise au gouvernement de transition. En effet, le groupe de travail mis aura pour but d’élaborer la stratégie de la transition pour la réforme du système judiciaire.

En mettant en œuvre les 115  recommandations formulées pour une meilleure justice, lors du premier symposium sur la réforme de la justice au Gabon s’est tenu à Libreville du 21 au 24 novembre 2024. Ce symposium avait permis de faire l’état sur la configuration actuelle du système judiciaire et ses limites.

Le groupe de travail mis sur pied par le ministre de la justice, va donc construire les éléments de mise en œuvre des recommandations formulées et qui ne sont pas pris en compte dans les actions menées par Paul-Marie Gondjout depuis quatre mois. Notamment, la réforme du Code civil et du Code de nationalité.

La Guinée équatoriale réitère son engagement d’accompagner la transition au Gabon

C’est ce qui ressort de l’audience du président de la transition Oligui Nguema avec l’émissaire équato guinéen Lucas Avaga Nchama vendredi dernier.

 

Au cours de cette rencontre, l’émissaire équato guinéen a voulu s’enquérir des avancées de l’agenda de la transition et transmettre les salutations fraternelles ainsi que les vœux du président équato-guinéen Obiang Nguema Mbasogo.

Il était également question pour la Guinée équatoriale de réaffirmer son soutien à la transition au Gabon et promettre son accompagnement jusqu’au prochaine échéances électorales au Gabon.

Rappelons que les deux pays ont également parlé de coopération entre leurs deux pays.

Gabon : Les sénateurs renforcent leurs capacités

Ils sont rassemblés depuis mardi 5 décembre 2023, autour d’un séminaire organisé par la présidente du Senat Paulette Missambo, pour une connaissance approfondie sur le travail parlementaire.

 

C’est dans l’optique de permettre aux sénateurs de transition de remplir leur mission de contrôle du Parlement à la fois dans sa dimension juridique et technique (notamment en matière de contrôle budgétaire) ainsi que dans sa dimension «politique» (questions au gouvernement, responsabilité du gouvernement), que ce séminaire d’information sur le travail parlementaire a été organisé.

Au cours de ce séminaire, les sénateurs vont aborder les éléments généraux et institutionnels nécessaires à la compréhension du fonctionnement du Sénat, ce cycle abordera spécifiquement la procédure législative, le contrôle de l’action du gouvernement, l’examen du projet de Loi de finances et les pouvoirs du Parlement en matière budgétaire, l’évaluation des politiques publiques, la nécessité d’établir une délégation sénatoriale permanente au Sénat de la Transition : les modalités pratiques de sa mise en œuvre.

Selon le juriste et président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, Marcellin Mve Abang, «C’est une initiative qui s’avère nécessaire et c’est une pratique bien établie dans les chambres du Parlement. En début de législature, il y a toujours un séminaire d’information qui est organisé à l’intention des nouveaux parlementaires pour leur montrer comment s’organise un certain nombre de procédures législatives et de contrôle. Mais également comment sont élaborés, adoptés et exécutés les lois de finances», apprend-on sur Gabon Review. Rappelons qu’à la sortie de ce séminaire qui s’achève ce mercredi 06 décembre 2023, seront initié au travail parlementaire.

Gabon : Brice Oligui Nguema, le puissant qui va assurer la transition

Après la chute d’Ali Bongo, les militaires qui ont récupéré la transition ont désigné, le patron de la Garde républicaine, général Brice Oligui Nguema, pour conduire le pays.

 

C’est la première fois depuis près de 55 ans qu’une personne autre, que les ‘’Bongos’’, s’assied sur le fauteuil présidentiel. Même si c’est de façon provisoire ! « Les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. » un groupe de militaires.

Le  groupe réuni en un « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI),  a pris le contrôle du pays dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août 2023. Suite à la publication des résultats de la présidentielle du 26 août qui donne Ali Bongo, vainqueur.

Ladite équipe est pilotée par le patron de la garde républicaine,  général Brice Oligui Nguema. Un fils d’officier de l’armée qui a officié auprès de Bongo père et fils.

La décision des militaires de récupérer le pouvoir est motivé, disent-ils par : « une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale. » Ils admettent que, l’organisation des échéances électorales, dites élections générales du 26 août 2023, n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais. Ils l’ont fait juste après la proclamation des résultats de la présidentielle qui donne Ali Bongo vainqueur avec, 64,27%.

Brice Oligui Nguema, nouvel homme fort du Gabon et leader du Comité pour la transition et la restauration des institutions, est un officier supérieur formé à l’académie royale militaire de Meknès au Maroc. il a été copté pour faire partir des aides de camp  de l’ancien président Ali Bongo, jusqu’à sa disparition en juin 2009.

Dès la prise de pouvoir par Ali Bongo, ce puissant de l’armée camerounaise a été envoyé en diplomatie pendant une dizaine d’années. Ainsi, il est attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal, d’après des sources de Mondafrique.

« Un an après l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) d’Ali Bongo survenu à Ryad en Arabie Saoudite en octobre 2018, le colonel Brice Clothaire Oligui Nguema est rappelé au Gabon où il remplace un autre colonel – Frédéric Bongo – à la tête du service de renseignement de la Garde Républicaine : la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS). », reprend la même source.

Six mois après il est promu à la tête de la Garde Républicaine où il remplace le général Grégoire Kouna. À la tête de la « G.R. », il impulse des réformes dont la plus marquante est la Section des Interventions Spéciales (S.I.S – une unité spéciale placée sous l’autorité directe d’Ali Bongo, ndlr.) qu’il fait passer d’une trentaine à plus de 300 éléments (avec près de 100 tireurs de précision !).