Dans une note de service présentée aussi bien comme une «mise en garde» qu’un «rappel à l’ordre», le chef d’état-major de l’Armée de terre gabonaise a menacé de sanctions disciplinaires et statutaires les récidivistes.
« Quiconque enfreindra délibérément le règlement de discipline générale qui interdit tout militaire de faire du transport clandestin doit immédiatement être sanctionné disciplinairement et statutairement en cas de récidive », a menacé le général Boucka, s’appuyant sur l’article 81 de la loi 18.
Dans la note de service intitulé « mise en garde et rappel à l’ordre », le chef d’état-major de l’Armée s’insurge contre « ces comportements qui constituent un manquement [aux] obligations« . Il n’a pas manqué d’incriminer aussi les chefs des régions militaires qui selon lui sont complices de cet état des faits.« Je porte à la connaissance des commandants des régions et des chefs de corps ma désapprobation face à ces comportements qui constituent un manquement à vos obligations », a-t-il relevé.
Il faut dire que la situation devenait grave. Jusqu’à lors, la pratique était habituelle, presque tolérée au sein de certaines garnisons au point que les passagers se sentaient plus en sécurité avec les militaires au volant qu’avec les taximen professionnels, dont c’est le principal métier.